Bonne année, braves gens !
Et rendormez vous tranquillement : les banlieues à problèmes sont encloses dans des enceinte de béton ; la police et l'armée veillent, avec la consigne d'abattre sans
pitié toute la racaille d'origine étrangère qui tenterait de s'en échapper. L'ordre règne, enfin...
"Bonne année", l'un des trois récits qui composent "Noir" est un cauchemar sécuritaire et paranoïaque inspiré par la prolifération galopante du cancer xénophobe en France. Deux autres fictions, créées à la même époque, viennent encadrer cette fable noire et ridicule. L'une prolonge et
complète, sur un mode à peine moins sombre, la conjecture extrémiste exposée dans "Bonne année". L'autre est une "Ballade irlandaise" à Belfast, sur fond de musique rock et de violences communautaires entre catholiques et protestants.