Avec "La voie et la vertu", Jean Van Hamme et Philippe Francq concluent de maîtresse manière le diptyque commencé un an plus tôt avec "Les trois yeux des gardiens du Tao". Les auteurs ont parachuté leur héros milliardaire et bourlingueur en Chine et à Hong Kong, dans une aventure débridée où l’action n’a rien à envier au meilleur des James Bond. Quand l’Orient fait commerce avec l’Occident, c’est parfois encore avec des méthodes ancestrales dont les triades garantissent la tradition.
Hong Kong : la division aéronautique du groupe W, représentée par André Bellecourt, conclut un accord de joint venture avec la Tsai Industries Corp. Les Chinois avaient émis le souhait que Largo Winch lui-même signe les contrats mais sachant que le jeune milliardaire n’a plus donné signe de vie depuis qu’il a quitté l’île de Tsai Huang, ils ont fait leur deuil de ce caprice. Pour les cadres du groupe W, Largo Winch a probablement été victime d’un naufrage ou d’un enlèvement par des pirates. Pour son fidèle ami Simon, dont l’instinct de truand lui ment rarement, "ça sent le coup fourré". Pour M. Tsai Huang enfin, la question ne se pose pas. Il sait pertinemment que Largo Winch croupit dans une de ses prisons.