Le climat politique de l'Empire romain au ter siècle de notre ère n'est pas sans similitudes avec celui de notre modernité tardive.
Mondialisation et domination de l'économie s'y expriment sous des traits prémonitoires. Au nom d'un respect des personnes et de leur diversité, le Nouveau Testament s'attache à revaloriser l'autorité politique. Les leçons qu'il délivre ont une actualité évidente, pour autant qu'on prenne la peine d'en dégager les principales orientations. C'est à cette tâche que se consacre François Vouga dans cet essai vigoureux qui met en évidence les passages suggestifs à cet égard, notamment de l'Apocalypse de saint Jean et l'Epître aux Romains.
Sollicitant pour dialoguer des auteurs aussi divers que Calvin, Montesquieu, Rousseau, Stieglitz ou Pasolini, François Vouga met en évidence une politique du Nouveau Testament qui fonde une société ouverte, dans laquelle la liberté se voit garantie par un rapport original à Dieu et aux idéologies. Où l'on voit que, contrairement à ce que l'on pense, le christianisme reste essentiellement le moteur actif d'une responsabilité du politique hors de ses dérives tyranniques.
Titre
Politique du Nouveau Testament : Leçons contemporaines