Parmi les décombres d'une ville détruite par la guerre, des soldats continuent à traquer un ennemi sans visage. Quatre d'entre eux entreprennent le nettoyage d'une impasse. Parmi eux, il y a Oleg Youssov, le géant chauve lanceur de poids. Au bout de l'impasse, Timour et sa famille ont trouvé refuge parmi les ruines. Des minutes d'effroi s'écoulent jusqu'aux coups de poing martelant la porte d'entrée. La rencontre sera inévitable. Une collision, plutôt. Elle sera aussi l'occasion de retrouvailles, celles d'Oleg et de Timour, qui les mois précédents, au milieu de cette barbarie, ont ébauché malgré tout les termes d'une amitié. Au cœur de ces paysages anéantis qui peuvent évoquer la Tchétchénie d'aujourd'hui, ce roman tente de s'attacher à une fragile archéologie de ce qui demeure vivant, de ce qui ne cesse de palpiter. Il interroge ces petits fragments d'humanité dénichés ici et là, même aux heures les plus sombres.