Elle vit seule avec ses deux petits et pour la première fois les emmène en vacances. Cette escapade doit être une fête, elle le veut, elle le dit, elle essaie de le dire.
Ensemble ils vont donc prendre le car. En pleine nuit, sous la pluie, faire le voyage. Mais les enfants sont inquiets : partir en pleine période scolaire, partir en pleine semaine, partir en hiver à la mer les dérange. Et se taire, et se taire, surtout ne pas pleurer, surtout ne pas se faire remarquer, emporter toutes ses affaires pour se rassurer, juste pour se rassurer, pour ne plus avoir peur de la nuit. Car demain tout ira bien, demain ils seront heureux. Au soleil, ils iront voir la mer.
Dans une langue âpre, empreinte de poésie, de tendresse et de révolte, Véronique Olmi compose une histoire simple et bouleversante. Car ce roman est aussi un cri, dérangeant, terrifiant comme une lame de fond, un miroir... |