Le héros principal tire son nom du théologien Jean Calvin, fondateur du calvinisme, qui croyait en la prédestination. Impulsif, peu obéissant, énergique, curieux et intelligent, c'est un petit garçon de six ans comme tant d'autres - généralement vêtu d'un pull aux rayures rouges et noires, d'un jean noir, et de baskets magenta - qui voit dans la vie quotidienne une source inépuisable d'imagination. Cependant il possède deux caractéristiques curieuses et amusantes : tout d'abord, il n'y a pas de censure entre ses pensées et ses paroles[16] ; ensuite, ses paroles ont parfois la profondeur de celles d'un adulte et même plus encore… C'est aussi un grand lecteur de comics et de pulps et un assoiffé de connaissances. Il est passionné de chewing gum, et est abonné à Chewing, un magazine spécialisé. Une de ses passions encore plus dévorante est la paléontologie et notamment les dinosaures.
Calvin est aussi très égocentrique, mais il se préoccupe des animaux. Jean Calvin croyait en la prédestination, et Calvin aussi. Le personnage explique ainsi que ses actes échappent à son contrôle, et qu’il est le produit de son environnement, une victime des circonstances. Il se prétend être le plus grand génie que l'humanité ait connu, n'hésitant pas à se comparer à Albert Einstein (« Tu savais qu'Einstein avait de mauvaises notes à l'école ? Les miennes sont pires ! ») et tente d'inventer des machines surpuissantes à partir de boîtes en carton. Bien que prétentieux, Calvin présente néanmoins plusieurs caractéristiques d'un enfant surdoué : forte curiosité, grande imagination, vocabulaire très riche, comportement solitaire, idéalisme fort, échec scolaire…
Doté d'une imagination débordante, Calvin aime voguer dans ses rêves où il vit diverses aventures. Parfois Calvin vit ses aventures fantastiques en compagnie de Hobbes, dans ce cas l'imaginaire se poursuit souvent sur plusieurs strips. À la manière de Little Nemo, le passage de la réalité à l'onirique est souvent rude ; la dernière case du strip montre généralement soit ce qui se passe vraiment dans la réalité soit ce qui se passe dans la tête de Calvin.
Du point de vue d'une tierce personne, Hobbes n'est que le tigre en peluche de Calvin. Mais lorsque la perspective bascule du côté de Calvin, il devient un véritable tigre anthropomorphisé et doué de la parole, qui accompagne Calvin au cours de ses aventures et de ses bêtises les plus imaginatives, prenant également le rôle de « conscience sage ou raisonnable » de Calvin.
Il tire son nom du philosophe Thomas Hobbes, dont la pensée était pessimiste, et qui, selon Watterson, avait une faible estime de la nature humaine[19]. Hobbes est plus rationnel et plus conscient que Calvin des conséquenses de leurs actes mais interfère rarement dans les bétises de Calvin en dehors de lui donner des avertissements ambigus - après les faits, Calvin est le seul à en subir les conséquences, pas Hobbes. Il utilise aussi un ton sarcastique lorsque Calvin se montre hypocrite au sujet de sa vision sur lui et le monde. |