Et si la Belle et la Bête avaient vécu en ferre québécoise, au XIXe siècle ?... " - J'ai inventé un autre jeu, dit-il. Une sorte de course aux trésors. Maybel était tout oreilles. La Bête fit une pause, comme s'il avait besoin de soupeser chaque mot avant de poursuivre. - J'ai dix merveilles à vous faire découvrir - Et à la fin, qu'est-ce qu'on gagne ? demanda Maybel amusée. - Mon cœur! dit la Bête d'une voix bourrue où perçait la rancœur. " La Belle, c'est Maybel, jeune fille ardente et lumineuse qui vit dans une drôle de famille. Son père, Alban, gardien de phare solitaire, a épousé une ravissante Anglaise qui n'aimait pas la mer et s'est enfuie en abandonnant sa fille de deux ans. La Bête, c'est William Grant. Affublé d'un masque étrange, il a débarqué un beau jour le long des berges du Saint-Laurent, avec son père l'Ecossais, qui veut le soustraire au monde pour mieux le protéger. Maybel et William sont épris de liberté et de nature. Dans un pays de caps battus par une mer enragée, dans un royaume d'îlets révélés par la marée, de marais grouillant de chevreuils, d'anses secrètes envahies par le tumulte des goélands et les hurlements des loups marins, dans un décor étrange et fabuleux, hanté par les fantômes mais protégé par les fées, ils vont se découvrir. Et s'aimer... |