Le 19 avril 1995, une bombe explosait à Oklahoma City, aux Etats-Unis. Le 25 juillet 1995, une bombe immortalisait la peur de l'étranger en France, à la station Saint-Michel à Paris. L'histoire de ces attentats dans son instantanéité est ce que les journalistes ont reproduit à la télévision. Le manque de temps provoqué par l'urgence peut sans doute excuser certains écarts des journalistes, mais pas tous. Cet ouvrage développe, dans une analyse détaillée, le rôle et les modes de fonctionnement de toutes les instances du Journal Télévisé, face à l'événement " Il y a eu un attentat à l'étranger ", puis face à l'information " Il y a eu un attentat en France ". S'intéressant d'abord au générique dans son intime structure, il considère ensuite le présentateur, conteur moderne, puis le reportage, conte sans exclusion, l'envoyé spécial, enfin, illusion de rationnel supplémentaire. Mais la vocation de ce livre n'est pas seulement de montrer du doigt, elle est aussi de donner au lecteur les moyens de poser un regard nouveau sur la télévision. Pour ce faire, il donne des méthodes qui s'affinent au fur et à mesure de l'analyse. Il prend finalement forme en un tout sémiotique qui éclaire avec force exemples l'utilité pour tous de cette science permettant une compréhension en profondeur du monde et des codes qui le régissent. |