Toute représentation est structurée par une dualité. Elle suppose toujours deux réalités. L'une, originaire, n'est jamais donnée immédiatement. L'autre en est dérivée. Elle l'évoque, s'y réfère ou en tient lieu. C'est ainsi qu'elle la rend analogiquement présente à l'esprit. Une telle substitution conduit-elle à une véritable connaissance de l'objet ou ne fait-elle que produire des illusions ? Permet-elle de maîtriser la nature par la pensée, ou n'est-elle qu'un instrument de duperie et d'asservissement pour les manipulateurs de toutes sortes ? C'est donc à la fois le problème de la vérité et celui de la liberté qui sont en jeu dans l'étude de la représentation.