Le privé Sawazaki est dans la lignée de Philip Marlowe, sauf qu'il ne boit pas en compagnie et officie à Tôkyô. Son créateur a puisé aux sources des romans noirs américains, dont il décline les codes avec jubilation. En enquêtant sur la disparition d'un journaliste lié à la richissime famille Sarashina, Sawazaki découvre l'imbrication des affaires et de la politique, et les dessous peu sains d'une campagne électorale. S'il démêle les fils très embrouillés des chantages, trahisons et mensonges - et de pas mal de meurtres - ce privé désabusé n'a pas la prétention de changer les règles du jeu : celles d'un monde où les perdants bénéficient rarement d'une deuxième chance et où les puissants s'en sortent - presque - toujours indemnes.