Haïti, 1968. Un jeune adolescent regarde par la fenêtre de la maison familiale. De l'autre côté de la rue, c'est la maison de Miki, toujours pleine de filles, paresseuses, moqueuses, prostituées à l'occasion, des " fraîcheurs ", comme il dit. Elles éclatent de vie dans la misère ambiante. Le tyran Duvalier est au pouvoir, les tontons macoutes rôdent comme des requins dans les rues de Port-au-Prince. Un week-end dangereux attend notre héros. En compagnie d'un ami impliqué dans un incident tragique, il se réfugie en face. Histoire de la conquête de la sensualité par un adolescent, Le goût des jeunes filles est aussi une chronique haïtienne. Ces jeunes filles insolentes, qui n'ont peur de rien et vivent selon leurs propres lois, montrent ainsi, en creux, l'horreur de la dictature. Et c'est elles qui, pour finir, donneront à Fanfan le goût de l'amour, de la poésie et de la révolte. Plus encore qu'un roman d'initiation, Le goût des jeunes filles est un roman de libération. |