Arrêtez-vous cinq minutes : oubliez tout, pour un moment - le foot, l'école, votre mère, les jeux sur ordinateur... Levez les yeux, méditez ceci: des ciels comme celui-là, bleu, avec des oiseaux qui volent, et des arbres au-dessous, il n'en existe nulle part ailleurs, sur aucune autre planète. Et tout ça pourrait disparaître brutalement, complètement et définitivement.
On n'est pas passé loin. C'est ce qui serait arrivé si Noa n'avait pas trahi les desseins de son peuple d'envahisseurs, les féroces Norons de Noronice. Elle l'a fait par amour, parce que la terre est trop belle pour être détruite.
Et dire que vous n'étiez même pas au courant.
Maintenant, Noa est bloquée sur terre, seule, au milieu des humains. Mignons, certes, les humains, mais si peu intelligents.
Elle attend. Elle espère et redoute un message de Paulus, celui qu'elle aime et qui est resté là-bas de l'autre côté de l'univers.
Elle redoute, surtout. Car les Norons ne pardonnent pas facilement ; Paulus pourrait bien être l'instrument de leur vengeance.
Et que cherche donc Théo, ce garçon qui dans la cour de récréation, se met sans raison à lui parler d'étoiles ? |