De l'infiniment petit à l'infini de l'univers, en passant par la psychologie humaine et ses illusions, par l'histoire, enfin, de la civilisation, Lucrèce offre un saisissant raccourci de nos interrogations, inaugurant une morale du matérialisme, une morale du vivant et une morale du sentiment.
De cette sensibilité sort un sens du tragique qui ôte tout triomphalisme à ce poète des lumières et de la raison, le rendant ainsi proche de notre fin de siècle scientifique et sans illusions.