Entre août 1990 et juin 1991, le " Cartel de Medellin " fait enlever et séquestrer huit journalistes colombiens. Son but : empêcher l'extradition de plusieurs narco-trafiquants vers les Etats-Unis. Le drame se dénouera avec la reddition du chef du Cartel, mais deux otages - deux femmes - auront été abattus.
C'est cette histoire d'un affrontement décisif entre un gouvernement démocratique et la mafia la plus puissante de ce temps, véritable Etat dans l'Etat, qu'a choisi de conter le romancier de Cent Ans de solitude, prix Nobel de littérature en 1982. S'appuyant sur les témoignages des protagonistes - en particulier une femme, Maruja Pachon, et son mari, Alberto Villamizar, dont le rôle sera décisif - le grand romancier du " réalisme magique " dépeint ici une réalité qui, pour une fois, dépasse la fiction. Les otages et leurs familles, les policiers, les tueurs et les hommes de main, le Président et ses conseillers, les journalistes jouent tour à tour ou simultanément leur rôle dans une négociation difficile, à l'issue incertaine, donnant à cette chronique de morts conjurées la tension haletante d'un thriller.
Garcia Marquez réussit là un livre palpitant à rendre jaloux tous les spécialistes anglo-saxons de best-sellers pour l'été...
Christian Sauvage, Le journal du Dimanche
La surprise vient du style. Une langue sobre, directe, dépouillée de tout artifice, de toute envolée lyrique, où se révèle la patte, devenue rare, d'un très grand journaliste.
Roland Brival, Elle. |