En un mot je t'apprendrai tout : les arts qu'aujourd'hui les hommes possèdent, viennent tous de Prométhée. "
Sans doute, ces paroles que Prométhée délivre au chœur ne sont pas étrangères au choix de mettre en scène la tragédie d'Eschyle avec un groupe d'étudiants en formation au théâtre universitaire de Nantes. Une belle et forte aventure que de livrer ces mots, vieux de plusieurs siècles, à de jeunes apprentis comédiens et de rêver aux enseignements qu'ils ont pu, peut-être, en tirer. C'est un long chemin que vingt-deux étudiants ont parcouru, pendant plus d'un an, en ma compagnie, en repartant aux sources du théâtre pour parvenir aux représentations d'aujourd'hui. Nous nous sommes mis à pied d'œuvre, fouillant, déblayant, découvrant les méandres du corps et de la voix, naviguant entre silences et cris, pour raconter l'indicible tissu de l'être. Celui-là même qui est à l'origine du mythe de Prométhée : l'homme. Je souhaitais laisser de cette histoire théâtrale et humaine, d'autres traces que celles, trop éphémères, des représentations.
Pascal Arbeille.