Les récits de montagne , l'ambiance tendue qu'il peut parfois y avoir lors des compétitions et autres championnats sont bien retranscrit dans ce premier roman de Mélanie Valier qui s'est apparemment bien documenté avant d'écrire ce livre. Les descriptions de Chamonix, la montagne m'ont fait rêver, ainsi que l’ascension du Mont blanc que 'ai eu la chance de faire aussi. Nous découvrons progressivement l'univers du freeride, wingsuit et autres disciplines à donner des frissons, où parfois le fair-play n'est pas forcément de mise, où les rivalités et autres jalousies prennent le pas sur le sport extrême. Le sujet de la thèse de la jeune Emma, étudiante en sociologie est intéressante. Mais j'ai été moins passionnée par son histoire amoureuse avec le champion de la station.

Emma, étudiante américaine en sociologie, vient vivre un an à Chamonix pour sa thèse, qui porte sur la prise de risque en montagne dans le cadre de sports extrêmes tels que l’ultra-trail, le freeride ou le basejump. À partir de là le roman se développe dans plusieurs directions: une légère réflexion sur de tels sports, l’ambiance dans ce milieu, une histoire d’amour, et du suspense - car visiblement ce que fait Emma dérange quelqu’un qui cherche à l’intimider.

J’ai beaucoup aimé retrouver l’ambiance de la montagne et de Chamonix. Je ne suis pas une adepte des sports extrêmes, bien au contraire, mais je connais la région car je pratiquais assidûment la randonnée et les raquettes dans la « montagne à vaches » lorsque j’habitais dans le Genevois. En revanche, certains de mes amis de l’époque étaient des guides, des trailers ou des pratiquants de hors-piste, donc ce roman m’a beaucoup parlé. J’ai retrouvé une certaine ambiance que j’ai connue là-bas, que je trouve très bien rendue.

L’aspect thriller/suspense est également réussi, et l’histoire d’amour sympathique. J’ai moins accroché avec les passages érotiques, mais ça je m’en doutais un peu: à une exception près, je n’ai pas été emballée par mes rares tentatives de lectures érotiques. Le roman n’évite pas non plus quelques clichés, mais cela ne m’a pas dérangé car j’ai trouvé que les qualités du roman étaient bien plus nombreuses que les défauts!