5 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : histoire de l'art, interpretation, tableaux
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[On n'y voit rien | Daniel Arasse : descriptions] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Jeu 12 Oct 2017 12:07
Sujet du message: [On n'y voit rien | Daniel Arasse : descriptions]
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La nature dérobée.
Couverture noire, titre en grisé, le lecteur doit déjà se pencher sur le livre pour découvrir de quoi il s’agit. Bien vu ! La tentation est alors grande de les ouvrir de concert, l’œil et l’essai pour voir ce qu’on va voir. Daniel Arasse (1944-2003), en bon pédagogue et historien de l’art, spécialisé dans la Renaissance et l’art italien, propose d’abord une œuvre du Tintoret de 1550, Mars et Vénus surpris par Vulcain. Avec son didactisme affiché, l’auteur irrite d’entrée de jeu en adressant son explicitation du tableau à une épistolière italienne fictive incapable de voir les connotations érotiques. Le reflet dans le miroir, légèrement décalé dans le temps, donne une autre dimension à l’adultère mis en image. L’étude se poursuit avec L’Annonciation, peinte vers 1470-1472 par Francesco del Cossa, artiste du Quattrocento de l’école de Ferrare. Vient ensuite l’extraordinaire toile de Bruegel l’Ancien, L’Adoration des Mages, datée de 1564 où les trognes oscillent entre le grotesque et la sidération. Moins ostentatoire que dans le premier commentaire mais tout aussi pompeuse, l’accroche d’Arasse se fait par une énonciation à la troisième personne. La description passe l’œuvre à la moulinette socioculturelle. Les rois mages ont : « l’air de vieux hippies avachis, de babas édentés… de vieillards gâteux » quand on pourrait y déceler des cadavres en sursis, des zombis en plan plus en phase avec l’air du temps d’aujourd’hui. Daniel Arasse va concentrer son propos sur l’« œil noir » de Gaspar, roi élégant mais en retrait. Restent encore deux chefs-d’œuvre abordés successivement, La Vénus d’Urbin, 1538, du Titien, le « prince de la Peinture » puis les incontournables « Ménines », 1656, de Diego Velázquez, peintre baroque espagnol juché au firmament de l’art. En tout cinq œuvres sont décortiquées et une thématique abordée, celle de l’identité de Marie-Madeleine à travers sa chevelure. Papier, format et multiples focus en couleur sur l’œuvre étudiée rendent le cheminement agréable mais au bout du parcours, qu’a-t-on vu qu’on ne saurait voir ? Y verra-t-on mieux la prochaine fois ? Cela reste à voir. Le discours érudit et pointilleux de l’auteur s’avère constamment « arassant ».
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[On n'y voit rien | Daniel ARASSE] |
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Auteur |
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Message |
apo
Sexe: Inscrit le: 23 Aoû 2007 Messages: 1959 Localisation: Ile-de-France
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Posté: Dim 16 Nov 2014 19:40
Sujet du message: [On n'y voit rien | Daniel ARASSE]
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L'auteur propose des méthodes d'interprétation des tableaux figuratifs à travers cinq œuvres célèbres :
1. "Mars et Vénus surpris par Vulcain" du Tintoret
2. "L'Annonciation" de Cossa
3. "L'Adoration des mages" de Bruegel
4. "La Vénus d'Urbin" du Titien
5. "Les Ménines" de Velazquez.
(S'y entrepose un chapitre assez atypique sur l'identité composite de Marie-Madeleine dans les Évangiles, sur sa chevelure et autres pilosités.)
Je ne connais pas les interprétations "classiques" de ces tableaux ni ne suis assez expert en histoire de l'art pour juger de la portée révolutionnaire ou au moins novatrice et insolite de ses propos. Toutefois, le ton polémique contre des interlocuteurs directement ou indirectement interpellés aurait tendance à suggérer qu'ils le soient.
Pour moi, cela a été un "univers des possibles" qui s'est entrebâillé devant la naïveté de mon regard face aux œuvres d'art, où l'immense masse d'informations historiques sur les conditions et contextes de réalisations de ces œuvres, sur les renvois synchroniques et diachroniques, sur les dangers de l'iconographie et de l'anachronisme, m'a quelque peu noyé sans pourtant me paraître (excessivement) pédante. Les informations sont donc agréablement transmises.
J'ai sans cesse essayé d'exercer mon esprit de synthèse pour déceler une "méthode interprétative" unique, et je ne crois pas être parvenu très loin dans la généralisation entre les 5 tableaux, sauf pour ce qui est de l'attention à la géométrie de la composition - au-delà et souvent à l'encontre de la simple perspective -, au regard du spectateur qui semble être pris dans une sorte de dialectique entre soi-même et la "volonté" d'être dirigé par le peintre, à plusieurs espaces intermédiaires existant entre l'intérieur de la composition et l'extérieur du tableau. Les experts me diront si cela est un bon début.
En revanche, j'ai été dérangé par la forme erratique de présentation des arguments, qui arrive jusqu'au point de la contradiction interne, avec "Les Ménines". Autre aspect dérangeant pour moi, déjà relevé dans une note précédente, c'est le style différent d'un chapitre à l'autre, empruntant la forme tantôt de l'épître, tantôt du dialogue avec un contradicteur, tantôt du monologue intérieur à la seconde personne (tu). Ce côté de recherche littéraire m'a semblé, lui, inutilement pédant et un peu gauche aussi.
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[On n'y voit rien | Daniel Arasse] |
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