Ce policier a un titre magnifique, pas seulement parce qu'il "questionne".
Wallander et ses adjoints du commissariat de Ystad sont aux prises avec un mystère particulièrement original puisqu'un canot pneumatique s'est échoué sur la côte , contenant deux jeunes hommes morts torturés préalablement.
L'enquête établit que le canot a été fabriqué en Yougouslavie et a très certainement été utilisé par un bateau letton.
Walander doit se rendre à Riga. L'histoire commence véritablement et l'angoisse aussi. En effet, notre sympathique commissaire est dans un pays étranger, son enquête parallèle est donc illégale et très dangereuse pour sa carrière et sa vie.
J'ai bien aimé les Chiens de Riga.
Mankel est cependant meilleur quand Wallander évolue dans son pays.

Je n'avais pas aimé 'assassins sans visage', c'est donc avec beaucoup de réserve que j'ai entamé ce deuxième opus de Mankell qui m'avait été chaudement recommandé par deux bookcrosseurs fans de polars.

Le pitch est alléchant : un canot pneumatique s'échoue sur une plage de Scanie, dedans, deux cadavres revêtus de costumes de prix...on ne sait pas d'où vient le canot mais peu à peu, l'enquète s'oriente sur une piste Letonne. Nous sommes au début des années 90 et les Etats Baltes sont encore des satellites de Moscou. Très vite, l'enquète se déplace sur le sol letton et le commissaire Wallander est perdu entre les vérités, les demi-vérités et les faux semblants.

J'ai été accroché à ce roman jusqu'au dernier quart : le rythme ne tombe pas, les personnages sont attachants, on n'arrive pas à distinguer le vrai du faux, les gentils des méchants, la machination de la réalité...sauf qu'à force de ménager ses effets, Mankell devient un peu fatigant, et la dernière partie, plus proche d'un film d'espionnage façon 'rideau déchiré' que du polar du début m'a lassé, ennuyé, gonflé...jusqu'à la fin, plutôt convenue.

Le plaisir de lire des romans consiste souvent à s’identifier avec le héros, de même qu’autrefois on sortait d’un western pour monter sur son cheval et prêt à dégainer, et quel plaisir de vivre les aventures de Kurt Wallander, même à rebours, en sens contraire des aiguilles du temps, de le voir se débattre au milieu de problèmes existentialistes qui peuvent parfois nous concerner. Que dire de l’histoire, sinon qu’elle nous emmène à Riga dans une période troublée juste après la chute du Mur, alors que la Lettonie hésite oscille entre deux chaises.

Un roman policier qui se passe dans le froid : de Suède au début des années 90, où deux morts lettons sont découverts flottants dans un canot pneumatique, un policier va aller en Lettonie pour enquêter sur le meurtre. Le froid, au sens propre comme au sens figuré, envahit l'histoire et le personnage principal : il gèle en permanence, l'hôtel n'est quasiment pas chauffé, et on arrive à peine à trouver de la nourriture chaude, et en plus de cela le pays vit encore sous la dictature de l'URSS, les gens ne se parlent pas, personne ne fait confiance à personne, et "le meilleur cadeau qu'on puisse faire à un ami c'est de ne pas l'encombrer d'une confidence".
Au milieu de tout ça, le policier suédois, légèrement dépressif, se demande commet il s'est retrouvé là, s'il peut vraiment aider l'enquête à avancer dans ce pays où rien ne lui est familier, et finit par se demander s'il est possible qu'il soit éliminé par la mafia ou des policiers corrompus...

Un roman sympathique, qui m'a un peu rappelé La femme en vert d'Indridason, pour le côté un peu déprimé et décalé du personnage principal, probablement.