Je me suis laissé emporter dans le périple de Baldassare, plonger dans l'Orient du XVIIéme siècle. J'ai parcouru ces villes mythiques de la Méditerrannée et je m'y suis trouvée bien.

je pensais presque faire l'économie de le lire entièrement en me procurant les 3 BD de son adaptation et j'ai succombé au charme de l'écriture ,de l'aventure, de la foi en l'homme et en la tolérance. Belle histoire d'amour aussi même si le choix de la fin est déconcertant (inconstance des femmes en filigrane?)

Vers mi-XVIIe siècle, un Levantin pusillanime quitte son Orient natif pour un voyage homérique, à la recherche d'un sens outre que d'un livre salvateur. Comme dans Léon l'Africain, dont la forme s'apparente, ou comme Ulysse, si l'on cherche l'archétype, Baldassare laisse toujours de nouveaux lieux et de nouvelles amours derrière lui.
Il existe de multiples raisons personnelles qui ne peuvent que provoquer mon attachement fusionnel à ce roman et à son héros. Pour cette raison sans doute j'ai un souvenir très vivace des chapitres qui ont pour cadre Constantinople (et la corruption de son administration), Gênes (et le sentiment du retour et d'y être attendu) et l'île de Chios (avec son traffic de mastic).

C'est vraiment un superbe livre, merci à Iletaitunefois de l'avoir mis en ring et permis de découvrir cet écrivain que je ne connaissais pas.
Ce livre m'a beaucoup fait penser à "Avicennes ou la route d'Ispahan" de Sinoué, et j'ai vraiment beaucoup aimé l'histoire, l'ambiance et les couleurs que dégage cette lecture.

Très beau voyage d'un homme qui de son Orient natal s'en va sur les traces d'un livre autour de la Méditérranée, en 1666, année de la Bête. Il rencontre les hommes et l'amour, résonnent dans ses pas les questions sans réponses, se font et défont les choix qui font une vie, ici ou là, peut-être ailleurs ?