8 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 6 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : amerique, animal, biographie, black panthers, chien, cinema, dressage, emeute, espoir, etats-unis, humanisme, inne, jean seberg, racisme, tolerance
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[Chien blanc | Gary Romain] |
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C-Maupin
Sexe: Inscrit le: 06 Mai 2006 Messages: 1917
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Posté: Jeu 06 Mar 2014 8:25
Sujet du message: [Chien blanc | Gary Romain]
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Commentaires : 1 >> |
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Le style de l’auteur, précis, varié, incisif fait de la lecture de ce livre un plaisir de lecture constant. Son humour rend l’horreur supportable. Son humanisme lui fait aborder tous les sujets avec lucidité et compassion. J’ai particulièrement apprécié l’équilibre difficile qu’il réussit à maintenir entre sa vision sans concession de la réalité, souvent bien laide, et sa foi en l’homme.
Une citation :
« je suis un de ces démocrates qui croient que le but de la démocratie est de faire accéder chaque homme à la noblesse ».
Sa clarté de vue lui permet, en commentant les évènements –émeutes noires aux Etats-Unis après l’assassinat de Martin Luther King, mai 68 en France– d’en tirer des leçons universelles et intemporelles qui font de ce livre une source de réflexions pour tous et toutes les époques.
Commentaires de Gérard :
D'accord avec ce qui précède, en particulier sur l'intérêt des visions des États-Unis et du Paris de 1968. Mais j'y ajouterais deux petits bémols : la fin est par trop prévisible depuis le milieu du roman et Gary y apparaît un peu trop comme le superman qui domine tous les problèmes rencontrés…
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[Chien blanc | Gary Romain] |
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onaris
Inscrit le: 28 Fév 2009 Messages: 1459 Localisation: Occitanie
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Posté: Mer 04 Avr 2012 6:58
Sujet du message: [Chien blanc | Gary Romain]
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Commentaires : 0 >> |
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L'auteur recueille chez lui un magnifique chien errant, doux et reconnaissant. Or ce chien va se déchaîner quand un livreur noir va se présenter au domicile. Après plusieurs crises, l'auteur découvrira qu'il s'agit d'un "Chien Blanc", un chien policier dressé à attaquer les Noirs. Un Noir employé dans le zoo d'un des amis de l'auteur va tenter (mais poussé par quelles motivations ?) de le "guérir".
Ce roman autobiographique qui se situe en 1968 (au moment de l'assassinat du pasteur Martin Luther King et des émeutes qui ont suivies, au moment des évènements de Mai à Paris) est surtout un livre contre le racisme.
C'est l'un des plus beaux (mais aussi féroce) livres que j'ai lu sur ce thème car l'auteur y apparaît humain, parfois donneur de leçons mais aussi plein de ses propres contradictions (comme par exemple quand sa femme blanche restée en Amérique est menacée, son premier réflexe est de lui demander de reprendre le chien chez elle pour la protéger).
En plus le livre est d'une écriture fluide, agréable à lire : bref, un coup de coeur.
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[Chien blanc | Romain Gary] |
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Message |
kalistina
Sexe: Inscrit le: 29 Avr 2006 Messages: 620 Localisation: marseille
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Posté: Lun 27 Déc 2010 15:30
Sujet du message: [Chien blanc | Romain Gary]
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Nous sommes en 1968, l'Amérique vit une période plus que mouvementée, avec la guerre du Vietnam et la "question noire". Jean Seberg est d'ailleurs très impliquée dans la cause des Afro-Américains. C'est dans ce climat particulier qu'un jour, Romain Gary et sa femme (Jean Seberg, donc) recueillent un berger allemand... qui s'avère être un "chien blanc", c'est-à-dire un chien dressé par des policiers des états du Sud pour attaquer les Noirs.
A travers la relation qu'il tisse avec celui qu'il baptise Batka (petit père en russe), Romain Gary nous montre son époque : le climat d'insécurité constant aux Etats-Unis dû aux affrontements raciaux, les émeutes de mai en France, l'hypocrisie d'Hollywood... Et surtout la bêtise, constante, voire grandissante, des hommes, quelle que soit leur couleur de peau ou leur nationalité.
Comme toujours avec Romain Gary, le ton est juste et mordant, il sait trouver la formule qui fera mouche, et j'ai noté de nombreux passages que j'ai trouvé bien vus ou bien tournés. Quelques petits extraits :
[Romain Gary ne sachant plus quoi faire pour que son chien ne soit plus raciste.] "Tout de même, monsieur, tant de drames pour un clébard... Et le Biafra?
Vous vous foutez de moi? Le Biafra?
En somme, ne rien faire pour le Biafra, ça vous permet de ne rien faire pour un chien?
Il existe aujourd'hui une nouvelle casuistique qui vous dispense, à cause du Biafra, à cause du Viêt-nam, à cause de la misère du tiers-monde, à cause de tout, d'aider un aveugle à traverser la rue".
"Je suis en train de me dire que le problème noir aux États-Unis pose une question qui le rend pratiquement insoluble : celui de la Bêtise. Il a ses racines dans les profondeurs de la plus grande puissance spirituelle de tous les temps, qui est la Connerie. Jamais, dans l’histoire, l’intelligence n’est arrivée à résoudre des problèmes humains lorsque leur nature essentielle est celle de la Bêtise".
[A sa femme, qui, selon lui par "culpabilité ethnique", accueille des dizaines de Noirs tous les jours sous son toit et se fait joyeusement extorquer son argent.] "Je fous le camp. Je n'en peux plus. Dix-sept millions de Noirs américains, c'est trop, même pour un écrivain professionnel. Tout ce que ça va donner, avec moi, c'est encore un livre. J'ai déjà fait de la littérature avec la guerre, avec l'occupation, avec ma mère, avec la liberté de l'Afrique, avec la bombe, je refuse absolument de faire de la littérature avec les Noirs américains. Mais tu sais bien ce que c'est : quand je me heurte à quelque chose que je ne puis changer, que je ne peux résoudre, que je ne peux redresser, je l'élimine. Je l'évacue dans un livre".
"Il faut continuer à faire confiance aux hommes, parce qu'il importe moins d'être déçu, trahi et moqué par eux que de continuer à croire en eux et à leur faire confiance".
"Les surenchères de la publicité commerciale et de la propagande politique ont rompu tout rapport de réalité et de valeur réelle entre le produit jeté par le marché, déodorant ou idéologie, et une authenticité quelconque".
Chien Blanc est une histoire triste, même parfois lugubre, mais vraie, et écrite dans ce style piquant qui fait que j'aime Romain Gary. Un bon roman!
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[Chien blanc | Romain Gary] |
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Message |
rosaee
Sexe: Inscrit le: 05 Fév 2009 Messages: 225 Localisation: Escalquens
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Posté: Jeu 14 Oct 2010 11:55
Sujet du message: [Chien blanc | Romain Gary]
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Commentaires : 2 >> |
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Un univers de racisme : les blancs dressent les chiens policiers contre les noirs , et pourtant l'humanité dont fait preuve l'auteur est touchante.
On trouve dans ce livre son témoignage de l'année 1968 aux USA et en France .
Pour cela c'est un livre intéressant.
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[Chien blanc | Romain Gary] |
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Message |
andras
Sexe: Inscrit le: 20 Sep 2005 Messages: 1800 Localisation: Ste Foy les Lyon (69) -- France
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Posté: Lun 31 Déc 2007 12:31
Sujet du message: [Chien blanc | Romain Gary]
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Un pamphlet féroce contre le racisme "de tout poil". Un des meilleurs "Gary" à mon avis, qui annonce les livres qu'il écrira sous le pseudo "Ajar".
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[Chien blanc | Romain Gary] |
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Message |
Zabolab
Sexe: Inscrit le: 17 Aoû 2007 Messages: 108 Localisation: 93
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Posté: Dim 30 Déc 2007 15:50
Sujet du message: [Chien blanc | Romain Gary]
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Commentaires : 1 >> |
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A travers ce roman autobiographique l'auteur nous fait découvrir une période de troubles aux Etats-Unis.
Alors en couple avec l'actrice Jean Seberg, militante engagée pour la cause noire, il " adopte " un chien qu'il découvrira dressé pour attaquer les noirs : ces chiens d'attaque dressé par la police anti-émeute étaient alors appelés " chien blanc ". Romain Gary décide de " guérir " son chien : pour cela il va le confier à un homme noir qui ne semble pas très clair dans ses intentions vis à vis de l'animal…
Gary disseque les mécanismes de la lutte contre (ou pour) le racisme. On découvre ainsi la culpabilité de l'actrice riche, blanche et belle. La cupidité des militants qui profitent de cette culpabilité tout en la méprisant.
L'écriture de Gary dépeint avec une justesse dérangeante les attitudes, la psychologie des hommes de chaque camp. Il parvient, tout en ayant un fort parti pris, à établir un constat impartial de la stupidité des deux " camps ". A travers ce roman, la citation " l'homme est un loup pour l'homme " prend tout son sens.
Le chien (un chien loup) se transforme alors en métaphore : sa " guérison " devient un chemin de croix, si on parvient à lui faire oublier sa haine, alors il y a un espoir pour l'humanité. Mais les choses ne sont malheureusement pas si simples…
Ce roman est encore d'actualité : par les reflexions de Gary sur la société de consommation, sur les actes terroristes… on ne peut s'empêcher de penser à la Corse aujourd'hui, à l'antisémitisme toujours présent, aux actes de violence gratuite…
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