4 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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andras
Sexe: Inscrit le: 20 Sep 2005 Messages: 1800 Localisation: Ste Foy les Lyon (69) -- France
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Posté: Dim 12 Juil 2015 17:08
Sujet du message:
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Le livre surprenant d'un écrivain voyageur norvégien qui nous emmène d'abord sur les chemins longeant les fjords norvégiens du coté de Bergen, puis (sans transition) sur les chemins grecs puis turcs avec un petit détour dans une boîte de nuit stambouliotte. C'est bien écrit, et même très bien écrit, on est sur la route et on se laisse aller, on sent les ampoules sous les pieds mais avec les quantités astronomiques d'alcool que l'auteur ingurgite on n'a "même pas mal", on sent le vent marin, les épines des épineux et on partage les abris de fortune du voyageur. On suit la "piste ouverte" sans savoir où elle mène. Le saura-t-on grâce à l'épilogue ? Mystère et boule de gomme ...
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[Marcher | Tomas Espedal] |
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mamoune
Sexe: Inscrit le: 24 Sep 2005 Messages: 2135 Localisation: Ste Foy les Lyon (69)
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Posté: Mer 08 Juil 2015 20:22
Sujet du message: [Marcher | Tomas Espedal]
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Sans bouger de mon canapé cette lecture m'a emmené en Norvège, mais aussi au Sud de l'Europe, en Grèce et en Turquie. Mais plus qu'un voyage et une découverte des pays et de ses paysages ce livre nous parle de la philosophie particulière de la pratique de ce sport que j'adore : la marche. Mais pas la marche lors d'une journée de rando (quoique, dans certains passages je m'y suis bien retrouvé) non c'est ce départ à pied, on part pour combien de temps? on improvise, on rencontre des gens etc....cela m'a fait penser également aux personnes qui cheminent sur le chemin de Compostelle.
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[Marcher ou l’art de mener une vie déréglée et poétique ...] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Mar 31 Déc 2013 19:53
Sujet du message: [Marcher ou l’art de mener une vie déréglée et poétique ...]
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Un haillon de soleil posé sur une « rue misérable ponctuée de traces de désolation » peut transfigurer le sordide d’un âpre quotidien et donner des ailes à l’homme qui marche. Il suffit d’être éveillé et de prendre la dague de lumière en plein cœur. Le Norvégien Tomas Espedal s’empoigne avec la trivialité de sa vie à la dérive et la jette sur les chemins de son pays puis, par ricochet, sur ceux de l’Europe, des Ardennes de Rimbaud, du Paris de la Bohème, de la Grèce des Météores, de la Turquie antique de la côte lycienne. Le récit est fait de réminiscences, d’ellipses, de non-dits, de retour en arrière, de bonds en avant comme si l’espace et le temps se télescopaient. A un moment charnière du livre, l’auteur l’énonce clairement : « Le voyage ne nous vieillit pas, il nous rajeunit. Le voyage nous trouble, il change notre rapport au temps et aux années, nous croyons tout voir avec un regard neuf, avec un regard jeune, le voyage perturbe notre mémoire, il nous fait oublier ; nous ne nous rappelons plus notre âge réel, nos erreurs, nos déceptions, nous voyageons, nous croyons retrouver notre jeunesse alors qu’en réalité nous sommes en train de rêver. » Cette remarque essentielle mériterait d’être développée mais l’écrivain survole tout et n’approfondit jamais de son regard et de ses mots ; les paysages traversés ne sont qu’à peine esquissés, si peu évoqués. Seules des anecdotes pimentent l’errance du voyageur. La déconvenue d’Espedal à Istanbul est typique d’un touriste en goguette désireux de s’encanailler. Assez souvent, Tomas Espedal (dans la semoule) quand il raconte ses échappées avec ses bottes et son complet, ses ampoules et ses suées, ses cigarettes et ses ivresses. Ignore-t-il qu’un équipement minimum est nécessaire pour randonner ? En revanche, il est bien plus convaincant lorsqu’il évoque Erik Satie ou Arthur Rimbaud. Sa culture livresque exigeante et bien assimilée l’accompagne dans la première partie du livre. Dans la seconde partie, il voyage avec Narve Skaar, connu depuis l’enfance mais ami à l’âge adulte, depuis Athènes jusqu’à la plage de Kas en Turquie. Le livre décousu, avançant par « sauts et gambades », n’est pas entraînant au point d’emprunter les parcours évoqués par Tomas Espedal. Il n’est cependant pas dépourvu d’intérêt quant aux nombreux auteurs cités, à la sincérité et à la mise à nu sans fard ni forfanterie de l’écrivain norvégien mais il ne faut pas s’attendre à une entreprise de voyance et de visions développée par « un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens » comme le titre pourrait le suggérer. Si Espedal a pu « noter des silences et fixer des vertiges », le lecteur n’en a rien su mais il a marché de concert.
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[Marcher | Tomas Espedal] |
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Septentria
Sexe: Inscrit le: 17 Avr 2006 Messages: 910 Localisation: Ste Foy-Les-Lyon (69)
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Posté: Mer 11 Sep 2013 19:06
Sujet du message: [Marcher | Tomas Espedal]
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Commentaires : 2 >> |
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Régulièrement, l'auteur, ancien boxeur, prend ses cliques et ses claques pour aller marcher mais attention, pas de petites balades, des longues expéditions à pied, seul ou avec un ami. La marche est pour lui un exutoire et il raconte dans ce roman certaines marches qui ont jalonné sa vie et les parallèles qu'il fait avec d'autres récits de grands auteurs classiques qui ont fait, eux aussi, de la marche une philosophie de vie.
C'est un livre tout à fait singulier, mi-roman mi-essai, parfois décousu mais sans que cela ne gêne dans la compréhension. L'écriture, de toute façon, nous scotche par sa précision et sa violence parfois, une véritable musique personnelle que j'ai trouvée envoûtante et rare. C'est, je pense, un livre qui laisse des traces et auquel je repense en marchant, moi aussi (mais sur de bien moins longues distances)...
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