Une ambiance sombre pour ce livre racontant l'isolement, dans les années 194., d'Oran touchée par une épidémie de peste. Parallèle facile à faire avec la peste brune qui ravage l'Europe.
Un moyen de décrire le comportement des gens face à un phénomène connu mais qui ne peut concerner que les autres, avec les diverses étapes du processus : incrédulité, refus de mettre un nom sur l'épidémie, ce qui lui donnerait un caractère trop concret, isolement, rage, espoir, habitudes....
Une belle histoire d'amitié avec le docteur Rieux...
Sans oublier "la belle amazone dans les allées fleuries du Bois..."

Un livre pas simple, long à lire, mais d'une beauté et d'une profondeur telle que cette longueur n'est pas dérangeante. Il y a, après tout, des plaisirs qui se savourent dans la durée.

L'écriture de Camus - c'est une découverte pour moi - est précieuse et aiguisée. Ca peut peut-être se lire d'une traite, mais je n'ai pas pu. Force de détails, mais aussi force descriptive des sentiments, des questionnements et des angoisses des personnages, qui naviguent entre foi et désespoir, entre fièvre et sagesse, entre folie et pragmatisme.

Ca me donne envie de lire l'étranger, qui m'attend, là, mais je sais que pour l'encaisser il me faudra du temps. Sous le coude, donc...

Le pitch: Une ville d'Afrique du Nord, les rats sortent au grand jour dans la ville, et meurent, par centaines...

J'ai adoré. C'est triste, c'est magnifiquement écrit, c'est plein de réflexions sur la nature humaine, c'est superbement écrit, les personnages sont attachants, et ai-je dit que l'écriture est fantastique?
On sent bien que l'histoire veut aller plus loin qu'une maladie dans une ville, sans que je comprenne forcément ce que l'auteur a vraiment voulu dire (ça m'avait fait la même chose avec l'étranger du même auteur), mais finalement ça ajoute presque à l'intérêt du livre, comme un second plan un peu mystérieux, vaguement entrevu...
J'ai adoré.

Un livre plein d'humanisme qui recense les différentes attitudes des hommes devant la souffrance et la mort.
Camus transpose dans une ville victime de la peste et à cause de la maladie fermée sur elle-même, ce qu'il observait dans la France soumise à l'occupation allemande.
Le style est très simple, détaché, et l'auteur a l'habileté de simuler un récit par un témoin utilisant les carnets d'un autre témoin ce qui lui permet de varier son style et donne beaucoup de vie au récit

Je n'avais encore jamais eu l'occasion de lire ce roman de Camus. Je connaissais le parallèle entre cette épidémie à Oran et la peste brune déferlant sur l'Europe à la même époque mais j'aurais eu du mal à faire la relation à la seule lecture du livre.
Je suis allé jusqu'au bout mais j'avoue que j'ai dû me forcer tant le rythme est monotone.

Oran se retrouve la proie d'une épidémie de peste. Le nombre de morts est en constante augmentation et les mesures sanitaires se font toujours plus sévères, les murs se ferment, des camps pour pestiférés s'instituent...

Une lecture décevante où je crois, sans l'affirmer, que Camus a voulu plaquer l'apologue du cauchemar dont l'Europe et le monde sortaient au moment de la parution du roman : les correspondances qu'on peut voir entre la peste et le nazisme me paraissent trop "plaquées", je n'ai pas cru à une inspiration spontanée. Mais je me trompe sans doute.
Quelques bons moments : l'amitié entre les personnages principaux.

Oran est touchée par la peste. Avec son style limpide et un vocabulaire d'une immense précision, Camus plante une atmosphère et des tableaux qui interpellent les sens en permanence. J'ai plongé au coeur de cette allégorie aux relents nauséabonds de peste brune, et n'en suis ressortie qu'avec un seul regret: la sous-représentation des personnages féminins. Tant pis Albert, j'adore quand même ta plume.