Je n'ai pas retrouvé dans ce roman la magie de l'écriture et des mots de Barbara Kingsolver qui m'avait tellement plu lors de la lecture d'"Un été prodigue".
La première partie m'a paru longue et assez ennuyeuse, je me suis "accrochée" et j'ai continué à lire jusqu'à environ la moitié du livre mais rien à faire, je n'arrive pas à m'intéresser à la vie Harrison William Shepherd, aucune empathie avec ce personnage et le fait que l'écriture soit sous forme de journal y est surement pour quelque chose.

Je pense quand même revenir vers cet Auteur avec un autre de ses romans "l'arbre aux haricots" par exemple :)

La vie d'un garçon pas très ordinaire, traversant le milieu du 20ème siècle, au travers de son journal et de ses lettres.

Un bien beau livre, une bien belle histoire. J'ai eu parfois l'impression que le déroulement était assez artificiel - ce garçon fait beaucoup de rencontres plus ou moins probables - mais au final ce n'est pas vraiment gênant, si on se laisse porter par l'histoire, par la narration du héros, qu'importe la vraisemblance.
J'ai également apprécié le rythme du livre: oser des discontinuités, oser des coupures, oser une certaine frustration pour le lecteur qui ne saura pas TOUT, hé ben, fallait oser.

Si je n'avais eu comme viatique l'enthousiasme d'une amie, la note de muse-hic et mon admiration pour Barbara Kingsolver, j'aurais renoncé à dépasser la p 123...tellement je me barbais à lire ce récit décousu dans lequel je n'entrais pas Et puis miracle, j'ai pénétré au cœur de l'histoire et n'en suis plus ressortie, sauf de façon ponctuelle, ici ou là... L'agacement est revenu dans les dernières pages mais finalement, j'ai tout repris au début, reconstruit le récit et salué une fois de plus le talent de l'auteur.
J'ai adoré vivre l'aventure mexicaine avec Frida Kahlo et Diego Rivera, tremblé avec Trotsky et souffert mille morts pendant la chasse aux sorcières.
Un grand moment de lecture

Après un début un peu long, n'hésitez pas à pousser plus avant car la suite est sublime. Un grand livre, historique même si l'histoire de Harry Shepherd n'est que fiction. Une analyse magnifique de la paranoïa américaine. Une parfaite retranscription de la chasse aux sorcières livrée aux communistes ou soit disant communistes dans les années 50.
Un voyage chez Frida Khalo et son mari Diego Rivera, qui nous offre au passage, un subtile point de vue sur le monde de l'art et des artistes, des entrevues avec Trotsky .... Bref à lire d'urgence!

Un bon roman roman qui permet de visiter ou revisiter un pays magnifique. L'histoire est particulièrement palpitante lorsqu'elle nous fait vivre avec le Commissar Leon Trotsky, réfugié au Mexique, accueilli lui et sa femme par les peintres Diego Rivera et Frida Khalo. La vie qui s'organise dans une promiscuité non exempte de sensualité et d'aventures apporte un autre regard sur le fondateur de la IVe Internationale. Sur son humanité - Humain, trop humain pour reprendre Nietzsche !