Le résumé, l'accroche proposés en quatrième de couverture de ce roman policier sont bien suffisants pour être certain de vivre une grande enquête de l'inspecteur Wallander.
Quand Télérama parle pour ce livre de "très grand art", il a mille fois raison.
En effet, c'est pour moi aussi un des meilleurs polars de Henning Mankel.
J'aime beaucoup le cheminement que prend l'enquête qui nous réserve bien des surprises, sans que cela tombe dans le pathos.
Et encore une fois, j'ai envie de visiter la Suède qui est bien vivante dans ce livre.

2 hommes sont découverts mort de façons atroces à quelques jours d’intervalle. Est-ce que ces meurtres sont liés ? L’inspecteur Kurt Wallander va essayer de démêler tout cela.

Bon policier, bonne enquête, univers noir, réel. Bref j’ai bien aimé.

Quand je commence un Mankell je suis toujours certaine de l'avoir déjà lu. Mais non pas du tout, je sais bien que non ! Et alors je crois que ce sont des romans policiers tous construits pareil avec les mêmes personnages, les mêmes décors, le même commissaire et que seule l'action change. Néanmoins, je me surprends à tout lire avec avidité, jusqu'au bout de l'enquête qui chemine toujours doucement et ce quelque chose de familier, finalement me plaît assez.

Captivant, comme "Le guerrier solitaire", lu juste avant, et si c'est aussi un très bon polar, je vais faire un "break", un peu lassée de ce commissaire stéréotypé.

Un roman policier bien construit montrant le travail de fourmi de la police, qui par toutes petites avancées finit par trouver le coupable.
Mais, j'ai trouvé bien plus dans ce livre : une illustration du mythe de la Genèse — sur l'arbre de la connaissance du bien et du mal —, quand l'homme se place au-dessus des lois et se fait justicier, l'entreprise est mortifère.
Il me semble que nous assistons à une transformation de la littérature policière (du moins pour les meilleurs auteurs), ce n'est plus seulement une lecture distrayante mais elle prend de plus en plus une allure de veilleur, nous avertissant des dérives de notre société.
Le diagnostic de Wallander sur la montée de la violence est plein de saveur :"c'est parce que nous ne reprisons plus nos chaussettes...", montrant que la société du tout jetable finit par l'exclusion des hommes.