Un fabuleux travail sur l'atténuation du langage, dans l'espoir (vain, lui aussi), d'atténuer les blessures qu'on inflige.

Cf. note de lecture sur mon blog.

Ce roman, très court, se présente comme une longue lettre d'un jeune homme à sa femme pour lui expliquer pourquoi il l'a quittée. Il a été écrit vers 1930 et il date un peu.
C'est extrêment bien écrit, malheureusement cela m'a paru fort long, particulièrement la première partie où Alexis décrit sa lutte contre son instinct.
La deuxième partie, histoire de son mariage, de l'échec de celui-ci et de la conscience qu'il prend de la vanité de son combat, m'a plu davantage.
"Je suis fatigué de cet être médiocre, sans avenir, sans confiance en l'avenir,de cet être que je suis bien forcé d'appeler Moi, puisque je ne puis m'en séparer.[...] Je suis certes meilleur que lui ; je puis parler de lui comme je ferais d'un étranger ; je ne comprends pas quelles raisons m'en font le prisonnier.[...] Ce n'est même pas la peine de souhaiter qu'il meure, puisque, lorsqu'il mourra, je mourrai avec lui."
"On ne souffre pas de ses vices, on souffre seulement de ne pas pouvoir s'y résigner"