9 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 5 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : agriculture, amerique, amour, appalaches, campagne, culpabilite, famille, legitimite, meurtre, mort, paternite, policier, recits croises
|
[Un pied au paradis | Ron Rash, Isabelle Reinharez (Trad...] |
|
|
Auteur |
|
Message |
Claudine
Sexe: Inscrit le: 15 Nov 2007 Messages: 361 Localisation: la rochelle
|
|
Posté: Ven 03 Avr 2015 14:42
Sujet du message: [Un pied au paradis | Ron Rash, Isabelle Reinharez (Trad...]
|
Commentaires : 0 >> |
|
Toujours aussi enchantée par la lecture de cet auteur. Après "Serena", je suis aussi emballée par cette histoire pourtant bien différente et présentée de façon originale, en donnant la parole tour à tour aux cinq personnages principaux. Un régal!
|
|
|
|
[Un pied au paradis | Rash Ron] |
|
|
Auteur |
|
Message |
onaris
Inscrit le: 28 Fév 2009 Messages: 1459 Localisation: Occitanie
|
|
Posté: Mer 18 Avr 2012 6:43
Sujet du message: [Un pied au paradis | Rash Ron]
|
Commentaires : 0 >> |
|
Le shérif, la femme, son mari, le fils et l'adjoint : cette liste me ferait penser au titre d'une fable mais il s'agit des cinq parties du livre, chacune apportant le point de vue du personnage sur la disparition d'un GI revenu décoré de la Gold Star de la guerre de Corée.
J'ai déjà un a priori positif sur ce genre de procédé narratif. Mais là, en plus, je trouve que l'ambiance de ce coin d'amérique profonde est bien rendu, par les dialogues et les descriptions de ces paysages qui seront bientôt noyés sous les eaux d'un barrage en construction. Une belle découverte !
|
|
|
|
[Un pied au paradis | Ron Rash, Isabelle Reinharez (Trad...] |
|
|
Auteur |
|
Message |
sophie1978
Sexe: Inscrit le: 13 Nov 2008 Messages: 131 Localisation: Auxerre
|
|
Posté: Mar 03 Jan 2012 12:46
Sujet du message: [Un pied au paradis | Ron Rash, Isabelle Reinharez (Trad...]
|
Commentaires : 0 >> |
|
il s'agit d'une histoire d'un meurtre, d'un adultère, d'une naissance, vu par les protagonistes du roman. Le style est clair, précis.
J'ai passé un excellent moment avec ce roman et découvert un nouvel auteur.
|
|
|
|
[Un pied au paradis | Ron Rash] |
|
|
Auteur |
|
Message |
elisala
Sexe: Inscrit le: 09 Mar 2006 Messages: 786 Localisation: Paris, idf
|
|
Posté: Lun 07 Mar 2011 20:27
Sujet du message: [Un pied au paradis | Ron Rash]
|
Commentaires : 0 >> |
|
Un homme a disparu, l'enquête commence.
Dit comme ça, ça paraît d'une banalité extrême. Sauf que comme vous le voyez, j'ai mis 4 étoiles 1/2, parce que ce livre est tout sauf banal. Un aspect de narration est donné en 4ème de couverture, que je n'ai pas lu avant d'attaquer le livre et que je ne vais donc pas révéler ici pour les personnes aimant la surprise, mais cet aspect de narration chamboule complètement le schéma du policier classique. D'ailleurs selon moi ce livre n'est pas un policier, c'est un récit de personnes, de sentiments, de relations ; la narration apporte une toute autre dimension, complète admirablement le sujet du livre.
Ce qui est assez marrant, c'est que les premières pages du bouquin m'ont quelque peu irritée, ça ressemblait à un livre, pour le coup, un peu trop banal à mon goût, mais j'ai continué... et je n'ai pas regretté, c'est tout sauf banal, c'est une de mes découvertes de ce début d'année.
|
|
|
|
|
|
|
[Un pied au paradis | Ron Rash] |
|
|
Auteur |
|
Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
|
|
Posté: Ven 16 Avr 2010 13:42
Sujet du message: [Un pied au paradis | Ron Rash]
|
Commentaires : 0 >> |
|
Les Appalaches du sud, un shérif, une disparition… Le lecteur pense que la trame est si usée qu’il va reposer le livre, regarder au travers pour voir les étoiles et aller dormir mais l’histoire retient l’attention presque malgré soi. Elle se construit tout d’abord du point de vue du shérif. Ca commence par une rixe dans un boui-boui à la frontière entre la Caroline du Nord et celle du Sud. Le principal fauteur de trouble, Holland Winchester, va disparaître quelque temps plus tard sans laisser de trace. Sa mère croit à un assassinat car un coup de feu a claqué dans le voisinage et Holland cocufiait Billy, le fermier à proximité. Le shérif Alexander est aussi persuadé que Billy a réglé son compte à Holland mais sans cadavre, la preuve se débine et l’assassin court toujours. Ici, il reste planté dans son champ de tabac. Rapidement, la pâte humaine va se densifier et la vie du shérif, éclairée par flashs, retours en arrière, réflexions au présent, revêtir une dimension tragique. Une blessure au genou quand il était étudiant et le voici disqualifié dans sa vie rêvée. De plus, sa femme ne pourra pas concevoir d’enfant et leur amour va se découdre à mesure. La même histoire va ensuite être portée par la femme du fermier soi-disant trompé. Billy est incapable de fertiliser sa femme et les remèdes de la veuve Glendower n’y peuvent rien. Sa semence est morte née à la suite d’une polio qui a laissé Billy boîteux. Comme dans une nouvelle de Maupassant, Amy Boone, femme amoureuse de son mari Billy Holcombe, va concevoir l’impossible : procréer avec Holland afin de sauver son amour pour Billy. La noirceur est bien là, dans les actes humains, quelles que soient les motivations qui les guident. Les dégâts collatéraux sont irrémédiables, imprévisibles et destructeurs. L’orgasme et l’accouchement d’Amy sont rendus avec une vérité stupéfiante. Le lecteur, médusé, croit assister à la naissance et les larmes lui viendraient aux yeux naturellement s’il n’y prenait garde. Le troisième point de vue est apporté par Billy. Superbement écrit, il dégage une force et une émotion qui vont de concert crescendo. Reprenant d’une autre manière ce qui a déjà été dit, il enrichit le récit et le fait avancer de façon significative. Restent à venir les voix du fils et de l’adjoint.
Tournant autour de la conception, de l’enfantement et de la paternité, l’histoire est fécondée des multiples regards qui, une fois juxtaposés, enrichissent le propos et l’exacerbent jusqu’à l’incandescence. Bien qu’il y ait meurtre et enquête, le roman relève bien plus du drame que du genre policier. L’homme est seul confronté à ses démons, ses tortures et ses prises de décision définitives. La nature et le travail agricole ne sont pas anecdotiques ; ils influent sur les personnages. Les superstitions et l’irrationnel s’agitent en toile de fond quand la raison et les certitudes vacillent sous la poussée des grands ébranlements. Qu’est-ce qui fait tenir un homme debout ? La construction programmée d’une immense retenue d’eau recouvrant les terres ancestrales des Cherokee puis des colons est à l’image de l’engloutissement et de la ruine menaçant la vie à tout instant. Ron Rash rend compte de la complexité des gens simples puis restitue à travers une construction limpide et intelligente une histoire intemporelle, puissante, universelle, aux indéniables accents bibliques.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|