Comme le titre l'indique l'histoire se déroule en deux jours, pendant lesquels on suit le sergent Maillat dans se déambulations et ses rencontres sur les plages cernées par les Allemands, espérant un hypothétique embarquement sur un navire anglais.
Ses compagnons de galère sont Alexandre qui essaye de s'adapter avec philosophie, au jour le jour, à la situation, Pierson un aumônier qui espère toujours en Dieu et Dhéry, l'incontournable profiteur, prêt à déserter pour tirer profit des tonnes de matériels et de marchandises abandonnées.
Plongé dans ses propres doutes, ses propres peurs, Maillat rencontrera des personnages caricaturaux comme l'Anglais flegmatique buvant son thé ou les deux jeunes femmes restées pour garder leur maison et où elles risquent d'être violées ou bombardées.

A Zuydcoote, Alexandre, Maillat, Pierson et Dhéry ont installé leur "popotte" et la "roulotte" où ils dorment à côté du sana. Ils attendent l'arrivée des allemands qui avancent inexorablement. Ils savent qu'ils seront au mieux faits prisonniers, au pire tués par une bombe ou un éclat d'obus. Alexandre est la mère-poule qui prend soin de sa tribu et prépare les repas pour Pierson le curé, Dhéry l'obèse qui pense aux millions à se faire, et Maillat le taciturne, qui trouve la guerre absurde. Parlant l'anglais, Maillat tentera de prendre un des bateaux qui rapatrient uniquement les Britanniques. Mais le bateau sera bombardé. A Bray-Dunes, suite à un bombardement, il pénètre dans une maison où vit encore Jeanne, une jeune fille qui s'accroche à sa maison car c'est tout ce qui lui reste. Les horreurs de la guerre sont partout. L'homme et la femme ne sont que des êtres humains, avec leurs désirs, leurs obsessions, leurs angoisses et leurs paradoxes. Les horreurs de la guerre engloutiront Maillat, Jeanne, Alexandre et tant d'autres...