Je me rends compte que je n'avais pas publié cette note de lecture. La voici : http://aufildesimages.canalblog.com/archives/2019/01/12/37010426.html
Le livre est proposé pour le Bingo 2019 pour une ou deux rubriques.

Purge est un récit croisant les destins d'Aliide, une vieille femme qui vit isolée dans sa maison en Estonie, et Zara, une jeune femme qui tente d'échapper à son proxénète et se réfugie chez Aliide, qui est en réalité la soeur de sa grand-mère.
Les deux femmes, d'abord distantes et méfiantes, se rapprochent, et l'on découvre peu à peu l'histoire qui les lie, et leur propre parcours chahuté.

Purge est un roman d'une grande finesse. L'écriture directe de l'auteur nous plonge dans le quotidien et les sentiments tourmentés des deux protagonistes.
J'ai hâte de découvrir les autres oeuvres de Sofi Oksanen.

J'ai trouvé la lecture très difficile, avec un sentiment de malaise permanent, envie de comprendre pourquoi tant de haine, de mépris de l'être humain. Comment peut-on faire subir de telles horreurs sans se sentir coupable, sans se faire horreur à soi-même?

Ce roman me laisse perplexe. La lecture a été très ardue et j'ai souvent perdu le fil. Plusieurs fois, j'ai repris le roman quelques pages en arrière pour comprendre ce qui se déroulait.

Purge c'est l'histoire d'une famille qui, pour des idéaux politiques va se déchirer entre 1920 et 1992. La rencontre entre Aliide et Zara est un prétexte pour raconter le passé des deux protagonistes. Il y a beaucoup de cruauté et de violence dans ce roman. Il faut s'accrocher et essayer de prendre du recul par rapport aux scènes de prostitution, de viol et de torture. Ce roman m'a un peu dérangée parce que l'histoire semble réaliste donc on a du mal à prendre de la distance avec les personnages.

Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de roman. On m'a offert ce livre parce qu'il avait eu le Prix Femina et on a jugé que c'est pour cela que ça pourra me plaire or ce n'est pas trop le cas. Je pense aussi qu'il faut maîtriser des bases d'Histoire pour comprendre le contexte de l'intrigue. De 1920 à 1992, on passe d'une période à l'autre, il y a beaucoup de flash-back c'est pour cela que j'ai souvent perdu le fil, même si les dates sont précisées en début de chapitre. Je ne conseille pas du tout ce livre à une personne qui a le coup de blues parce que c'est un un livre sans espoir et déprimant.

Difficile de commenter ce roman. D'une densité et d'une complexité extrèmes, le récit nous fait vivre la vie difficile, pleine de problèmes matériels quotidiens, de doutes, de soupçons, de risques en Estonie dans le XXème siècle et jusqu'en 1992 (très utile chronologie à la page 307). Les personnages et particulièrement Aliide Truu, le personnage principal, reflètent toutes les difficultés et cruautés de cette période. Personnage extrèmement dense dans ce dense récit, cette humaine, traversée par des sentiments forts et par une Histroire violente, nous entraîne jusqu'au terme du roman. Elle ne m'a pas quittée de longtemps.
Purge est un livre magnifique.

Deux femmes de deux générations se croisent, et à travers leur histoire, c'est toute l'histoire de l'Estonie depuis la 2ème guerre mondiale que l'on découvre.
Des femmes brisées, tellement humaines.
Ce livre se lit comme un thriller, malgré les tragédies et les horreurs évoquées.

Je recommande aux futurs lecteurs de se référer à la chronologie présente en fin de livre, ça aide beaucoup à saisir les sous-entendus du roman quand on ne maîtrise pas certains points de l'Histoire.

Un livre dur, qui laisse un goût amer, mais à lire!

(rien à voir à le roman, mais je trouve la photo qui est sous le bandeau "Prix Femina" totalement terrifiante!)

Le début du roman se situe en 1992, une vieille femme , Allide vit seule dans une ferme, dans la forêt estonienne. L'armée russe s'est retirée. Un matin, elle aperçoit une femme , tout en guenilles, dans sa cour. Qui est -elle ? que lui veut-elle ? Elle lui vient en aide, Zara dit être poursuivie par son mari.
Nous allons apprendre peu à peu la vie de ces deux femmes. Il y aura des retours en arrière dans la vie de chacune.
Le secret d' Allide se dévoile peu à peu. Allide incarne une personnalité forte qui se bat pour son pays, mais qui n'en est pas moins une femme.
Ce roman rend hommage aux femmes, résistantes de 1940 à maintenant. L'auteur nous entraine peu à peu, ce roman ,que certains qualifient de thriller, ne peut pas laisser indiffèrent . Ces femmes sont à la recherche d'un monde meilleur. Quel sera leur monde ?
Ce roman lu , je l' ai apprécié. Juste un mot sur la couverture, le rose évoque la douceur, et dessous une main vieillie, sur un fond gris. Celle-ci peut s'associer à de la peur, à la haine, aux thèmes abordés dans ce livre.


Sofi Oksanen est née à Jyväskylä de père finlandais et de mère estonienne.
Avant de se consacrer à l'écriture, elle a étudié la littérature à l'Université de Jyväskylä et à l'Université d'Helsinki ainsi que la dramaturgie à l'Académie de Théâtre d'Helsinki.

Plus emballée par l'écriture (et sans doute la traduction) que par le récit...

En Estonie, dans sa maison à l'écart du village, Aliide, une vieille paysanne découvre une jeune femme qui semble se cacher et venir de l'étranger. Elle la recueille et la soigne tout en se souvenant se son propre passé, pas toujours très propre. Entre le passé (l'occupation russe) et le présent incarné par cette jeune femme, Zara, se tisse un lien étrange et familier...

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire décousue entre passé et présent mais finalement, il aurait été dommage d'abandonner car l'écriture très léchée de Sofi Oksanen et l'histoire que raconte ce livre sont vraiment très originales. J'avoue ne jamais m'être interrogée sur la condition des pays baltes annexés par les communistes russes et j'ai découvert dans ce livre tout un pan d'histoire, à travers un personnage atypique qui ne se livre pas facilement. La vieille Aliide a connu bien des épreuves qui ne remontent à la surface qu'avec l'arrivée de cette jeune Russe abimée par la vie, elle aussi. Leur relation se tisse tout doucement sans qu'on sache bien où elle va et d'ailleurs, la fin du roman me laisse un peu perplexe... Mais j'ai aimé le style, les deux figures féminines et la réflexion qu'entraîne cette lecture sur le passé, sur ce qu'on aurait fait (ou pas) et sur la condition féminine en général. Prometteur !

Un livre que j'ai du mal à quitter , je dois revenir sur certains passages , c'est bien écrit, mais des mystères demeurent . Je ne veux rien raconter il faut affronter cette histoire avec peu d'information .

C'est à la fois une histoire d'amour désespérée, le comportement à tenir quand on a peur de la guerre et des hommes et c'est aussi l' histoire d'une vieille femme : les travaux à l'étable , dans la cuisine ( les tartelettes à la crème aigre,les tomates qui mijotent, du pain de seigle), et sa main tendue à une jeune fille meurtrie.
Doit on y voir l'histoire de l'Estonie?

C'est un roman sombre et fort, qui nous promène d'époque en époque et dont il est difficile de parler brièvement. Lalyre l'a déjà fait avec beaucoup de pertinence, ça tombe bien!

Moi aussi, je l'ai beaucoup aimé. Aliide avec son âme noire ( j'ai quand même du mal à la considérer seulement comme victime) et son amour si pur est un personnage qu'on n'oublie pas de sitôt! La petite Zara est un peu pâlotte à côté d'elle.

A mon avis, le succès du livre est amplement mérité.

La plupart du roman se passe en Estonie " 1940-1991" sous la domination soviétique Aliide ,une femme russe vit en bordure de forêt ,presque comme une ermite ,cette femme a connu souffert de l'occupation allemande et la période soviétique ,elle essaie d'oublier qu'elle a trempé dans certaines dénonciations criminelles pendant la période soviétique et voudrait qu'on l'oublie,car sous ce joug, il n'était pas rare que des milliers de personnes soient acheminées en pleine nuit vers la Sibérie. Une soirée d'hiver, en 1992, il fait très froid, Aliide regarde à la fenêtre, il lui semble avoir vu bouger quelque chose, vainquant sa peur, elle met un châle sur ses épaules et sort. Elle découvre une jeune fille, presqu'une enfant, blottie au pied de l'arbre, elle la fait rentrer dans sa maison, la fille déclare s'appeler Zara, s'être sauvée de son mari qui la bat, elle ment bien évidement . Car au fil de nos lectures nous apprenons qu'en 1991, elle se trouvait à Berlin et nous connaitrons alors son vécu pendant cette année là. Ces deux femmes vont s'affronter car leurs destins s'entrechoquent dans la grande Histoire,ce sera une confrontation entre le passé et le présent. Il faut aussi savoir qu'Aliide avait une soeur, Ingel qui s'était mariée avec Hans, dont Aliide était amoureuse, le couple avait une fille nommée Linda.Et c'est justement pendant la période soviétique que Ingel et sa fille ont disparu, quand à Hans qui devait se cacher,fut en cela aidé par Aliide qui savait très bien ce qu'elle faisait, bien que mariée à l'époque avec un homme qui puait et qu'elle détestait mais qu'il a aidée à réaliser son funeste projet.....

Encore une fois, je n'en dis pas plus,beaucoup de détails dont je ne parle pas, il ne faut pas trop dévoiler. Ce que je peux dire c'est que c'est un roman formidable,tout d'abord par les thèmes abordés: trafics des femmes ,mafia ,résistance sous le poids des occupants,l'impact des guerres ,la violence et la corruption et la peur.Grâce à ce livre j'ai découvert l'univers quotidien des femmes estoniennes ,la violence exercée sur leur corps .Ce livre,,, c'est vraiment un apprentissage de ce que fut la réalité tue de la période soviétique dans les pays de l'Est englobant précisément l'Estonie et les pays baltes.Un tout gros coup de coeur pour moi .....