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Les notes de lectures recherchées

2 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (2 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : bd, tex, western

[Tex Maxi n°2 : le chasseur de fossiles | Segura Antonio...]
Auteur    Message
onaris




Inscrit le: 28 Fév 2009
Messages: 1451
Localisation: Occitanie

Posté: Mar 28 Juin 2011 17:48
MessageSujet du message: [Tex Maxi n°2 : le chasseur de fossiles | Segura Antonio...]
Commentaires : 0 >>

L'histoire est riche en rebondissements et mêle des personnages hauts en couleur : le tueur à gages avec une balle près du coeur qui se rachète dans ses derniers jours, le vieux chercheur d'or, sans oublier le sanguinaire métis apache élevé chez les visages pâles... J'ai été beaucoup moins convaincu par les dessins, avec ces visages trop hachurés, de José Ortiz qui (problème d'égo ?) a réussi à placer dans cet album plusieurs dizaines d'encarts avec sa signature...
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[Tex Maxi. 2, Le chasseur de fossiles | Antonio Segura, ...]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1992
Localisation: Nîmes

Posté: Jeu 04 Fév 2010 11:20
MessageSujet du message: [Tex Maxi. 2, Le chasseur de fossiles | Antonio Segura, ...]
Commentaires : 2 >>

Quand on commence à lire un Tex Willer, il est difficile de lâcher prise avant la fin. Seuls le nombre copieux de pages et l’envie de prolonger le plaisir ont raison du lecteur affamé. La jaquette en couleur, le brochage souple, le format maniable de 14,8 cm x 21 cm donnant son nom à la collection, la page de titre inchangée depuis des lustres, le papier journal imprimé à l’ancienne avec des encres noires bien denses, tout ajoute au plaisir de lecture. Il y a 352 pages à humer et à goûter dans cet opus de grande qualité. Le dessin de José Ortiz est stupéfiant : précis, nerveux, expressif et beau. Le maître sait tout dessiner, les chevaux, les visages, les diligences et peut restituer avec une économie de moyen n’importe quelle atmosphère, le soleil de plomb ou la pluie de glaise. Il y a du bonheur à suivre le trait vif dans les torsades des arbres et qui s’épate dans les ombres portées des rochers. L’histoire est bien campée sur sa piste de poussière. « Le chasseur de fossiles » est une petite merveille rutilante toute veinée de noirceur. L’engouement des musées et de la science naissante pour les fossiles de dinosaures amène sur les terres des Black Feet son cortège de grandeur et de rouerie, d’amitié et de cupidité. Plusieurs histoires se croisent et se rejoignent au pied des Big Horn, à la frontière du Wyoming et du Montana. Four Bears, l’Indien éduqué à la trique par les Blancs, n’éprouve plus seulement du ressentiment à l’égard d’une culture qui le rejette et qu’il a fini par exécrer. Il est devenu haineux, calculateur, manipulateur ; un redoutable meneur d’homme et un meurtrier en puissance. Tex Willer, le ranger et son « partner » Kit Carson le pistent afin de le capturer et de le remettre à la justice mais le rascal a plus d’un serpent venimeux dans son sac. Le paléontologue Cope, sa fille, la belle Miss Natalia, aidé d’Iron, Noir dévoué, courageux, intelligent et musclé sont sur la piste des os du tyrannosaure. Sutter, ancien associé de Cope, riche mais inapte à dénicher les fossiles, le suit dans le but de le dévaliser et de l’assassiner. Beaucoup de personnages enrichissent cette saga. Tous sont convaincants. La psychologie est suffisamment fouillée pour que les motivations des uns et des autres soient rendues complexes, ambivalentes, changeantes. Des moments de bravoure parsèment le récit à l’exemple de la charge sauvage des bisons et de la découverte accidentelle du tyrannosaure. Dans l’aventure, des caractères se révèlent, des paroles chargées de sens sont proférées avec simplicité : « Vos paroles m’ont touché, Mister Willer ! Moi aussi je crois qu’aucun peuple n’a la droit de dérober la foi d’un autre. » Tex a toujours une longueur d’avance sur le cours des événements mais il ne peut rien contre les coups du sort. Son courage et sa droiture réchauffent tous ceux qui l’approchent, même le lecteur le plus blasé.
Seule petite ombre au tableau, l’éditeur Clair de lune devrait soigner la traduction française. Les quelques coquilles qui parsèment les dialogues font tache. Il ne faut pas mépriser comme cela son lectorat populaire (bien que le coût d’un Tex aujourd’hui fasse un trou dans la bourse du manant alors que la poignée de centimes de jadis était suffisante pour acquérir toute cette foisonnante bande dessinée en petit format) ! Enfant pauvre sous les Trente glorieuses, j’empilais les illustrés dans le cabas où s’entassaient les courses quotidiennes, pain, viande, fruits, etc. Toute pauvreté est relative mais l’illustré n’était pas encore devenu de la bande dessinée (de la figuration narrative), sa couverture rigidifiée, ses encres délavées, son papier glacé et son prix envolé. Pauvre de nous ! Tex, reviens ! Ils sont devenus flous. Pour toi, sombre héros des déserts du Nouveau Mexique, je mets chapeau bas. Suerte, amigo !
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