Une nouvelle qui annonce 'Plateforme', une apologie de la littérature SF au XX° siècle, une étude sociologique sur un club échangiste au Cap d'Agde, une critique constructive des Etats-Unis mis en perspective avec la vision qu'en a Brett Ellis dans ses romans...

Voila ce que vous trouverez dans ce petit recueil qui se lit en deux heures. Globalement bon et dans le ton de l'auteur. La nouvelle titre ressemble vraiment à une amorce de ce que sera Plateforme : une vision du tourisme de masse, du cul, une réflexion sur le sens de la vie...et une fin qui part en couille avec une histoire de raelisme et de pédophilie qu'on a bien du mal à raccrocher à la trame du récit : savoir écrire, c'est aussi savoir s'arrêter à temps !

Lanzarote réunit plusieurs textes et nouvelles. La première nouvelle – dont est tirée le titre – est relativement longue. Les autres textes sont beaucoup plus courts, parfois seulement 2-3 pages. Il y a des fictions et des essais, et si plusieurs parlent de voyage, ce n’est pas un thème unique : un texte parle par exemple de SF.

Bref, les différents textes sont très divers, et il est donc difficile de faire un commentaire général.

Je pense que ce recueil doit être une bonne introduction à Houellebecq si on ne le connait pas : cela permet de donner un aperçu représentatif de son style.

Ensuite, pour moi qui ai lu (et aimé) plusieurs de ses romans, ce livre constitue une lecture très agréable sans être un de ses meilleurs livres. La nouvelle « Lanzarote » par exemple se présente comme un mini pré-Plateforme, sans atteindre la fulgurance de ce dernier. On y retrouve toutefois cet humour pince-sans-rire, cynique et caustique qui fait le charme de Houellebecq.