Van Gogh est envoyé sur le front pour peindre la guerre aux gradés qui se cachent loin de là et se demandent pourquoi les poilus ont si peur, désertent (ambiance qui m'a fait penser à L'Homme foudroyé, que j'ai lu il y a peu).
Il est accompagné, par un général qui aurait bien aimé en être dispensé, mais qui, malgré tout, continue à distiller la langue de bois patriotique de bravituderie (permettez ?). Les péripéties plongent dans le surnaturel avec la rencontre de "la mère des Obus", vierge maléfique et naïve.
Certains passages sont comiques, notamment ceux où Van Gogh parle peinture. J'ai moins aimé les dessins, mais je les ai, je crois, compris.

1914-1918 : « Partout, nos soldats renâclent à l’effort, se plaignent, geignent comme des pédérastes… C’est tout de même fâcheux sachant que nous avons une guerre à gagner. »
Le Président du Conseil se demande pourquoi les soldats désertent au lieu de servir leur patrie ?
Pour tenter de comprendre ce phénomène, il envoie en première ligne le caporal Van Gogh flanqué d'un général et lui somme de produire des tableaux restituant «l’esprit de la guerre».

Entre humour noir et poésie, voila une BD à savourer sans modération !