3 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 3 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
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[La danse de l'ours | James Crumley] |
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Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1996 Localisation: Nîmes
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Posté: Jeu 21 Oct 2010 13:24
Sujet du message: [La danse de l'ours | James Crumley]
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Le conte benniwah explique aux enfants indiens comment Chilamatscho a su faire danser les ours alors trop nombreux, saccageurs de nids et dévoreurs de miel afin que les tribus puissent enfin récolter une partie du miel des sœurs abeilles et disposer de la « douceur dans leurs tipis ». La danse de l’ours pourrait aussi bien être celle de Milo Milodragovitch, pataud, perdu et généreux, teigneux mais aussi bon comme le pain quand l’occasion le sert. L’entrée en matière du roman est aussi une rentrée dans le lard. L’empoignade avec le facteur est une belle réussite et pose tout de suite son homme. Ancien détective privé reconverti en simple agent de surveillance, Milo a quarante-sept ans, un fils qu’il ne voit plus, adopté par le mari d’une ex, marri à son tour car devenu lui aussi ex et encore quatre autres ex épouses derrière lui. Il vivote mais à ses cinquante-trois ans, il devrait toucher l’héritage paternel bloqué par testament. En attendant, il tient avec un peu de coke et rêve de passer l’hiver au chaud, loin du Montana, dans une contrée plus ensoleillée, au Mexique. Une ex de son défunt père, Sarah, le contacte afin de lui confier une filature en apparence anodine. La vieille dame passe une partie de ses loisirs à épier de sa terrasse ses voisins et les rendez-vous clandestins d’un couple d’inconnus l’intriguent. Elle est riche, généreuse et Milo s’ennuie. Alors, pourquoi ne pas accepter ce job peinard ? De filature en harponnage, Milo fait main basse sur des armes et de la coke d’excellente qualité mais les ennuis arrivent vite et le détective n’est pas un héros. Il a peur, est assailli de doutes, tergiverse et fait aussi n’importe quoi. Les tueurs sont à ses trousses. Ils sont équipés et déterminés. L’été indien a fait place à une tourmente de neige. Sarah et sa nièce Gail se sont volatilisées. Ont-elles été kidnappées, liquidées ou encore se sont-elles mises au vert ? Milo ne sait plus à quels saints se vouer et sa consommation personnelle de cocaïne augmente en conséquence. Un snif lui permet de rester sur les rails et d’affronter le monde comme il se délite. Aidé de Simmons dévoué corps et âme, Milo décide d’y voir clair et de reprendre les rênes en main mais l’ennemi a les moyens de ruer dans les brancards. Le tout finira par une belle boucherie, au calibre automatique .25, à l’Ingram .380 et à la grenade. Simmons a peur de mourir, Milo a la trouille de donner la mort et les méchants en face n’ont pas d’état d’âme à ce sujet. Milo finira pas découvrir qui se cache derrière tout ça et la vérité n’est pas gaie.
Le roman de James Crumley est bien écrit mais curieusement, il ne sonne pas juste. Milo est le narrateur et parle donc à la première personne. Le lecteur peine à croire que des pensées puissent être aussi bien formulées dans la tête d’un homme le plus souvent allumé par un snif de coke, speedé par l’action et l’adrénaline concomitante. L’adhésion à l’histoire s’en ressent. Au lieu d’être dedans, le lecteur est un peu dans la position de Milo, légèrement décalé.
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[La danse de l'ours | James Crumley] |
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Message |
rivax
Sexe: Inscrit le: 08 Avr 2009 Messages: 781 Localisation: Au pays des grenades
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Posté: Lun 28 Juin 2010 21:19
Sujet du message: [La danse de l'ours | James Crumley]
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Les polars fonctionnent tous à partir de la même recette : une intrigue, une victime, un suspect, un enquêteur.
Ce qui fait que la sauce prend c'est le talent de l'auteur à mélanger ces ingrédients et à les lier avec une huile de son cru pour donner un résultat qu'on prendra plaisir à lire.
La messe a été dite tant de fois que je ne m'attend plus à être surpris par l'intrigue ou le dénouement mais je prends toujours du plaisir à me laisser promener par un auteur de talent, surtout quand en plus d'une histoire bien ficelée et de personnages hauts en couleur, on profite de la lecture pour voyager.
C'est pour toutes ces bonnes raisons que je recommande chaudement la danse de l'ours. C'est un très bon polar. Crumley est un très bon auteur, ses personnages sont attachants, l'histoire est mené sans temps morts et en plus on découvre le nord des Etats-Unis : Montana, Seattle, Wyoming.
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[La danse de l'ours | James Crumley, James Crumley] |
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ekwerkwe
Sexe: Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 98
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Posté: Lun 01 Jan 2007 17:19
Sujet du message: [La danse de l'ours | James Crumley, James Crumley]
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Milton Chester Milodragovitch III, héritier en suspens, ancien privé, vigile minable dans une ville minable du Montana, se fait embaucher par l'excentrique ex-maîtresse de son père (suicidé) pour enquêter sur un couple qui se retrouve, tous les jeudis, non loin de chez elle (à portée de jumelles, en tous cas), pour se parler... faut croire qu'ils ont beaucoup de choses à se dire...
Evidemment, le petit boulot est loin d'être aussi pépère qu'il en a l'air... En peu de temps, Milo manque se faire enterrer par tout ce qui lui tombe dessus: des femmes plus épatantes les unes que les autres (ça le change de sa nympho de voisine), de la coke à gogo (ça tombe bien, il aime ça aussi, et ça aide à tenir le coup), des armes, des grenades et des mitraillettes (coup de bol, il va en avoir vachement besoin). Quelques détours dans des bars plus loin (ça manquait d'alcool, toute cette histoire), il arrive même se faire de chouettes amis qui vont l'aider à faire, non pas le grand ménage (eh! ils sont forts les costauds en face), mais un blocage mexicain, résultat inattendu et...inespéré...
J'ai été très agréablement surprise par cette série noire dont je n'attendais pas grand chose. J'aime les privés pas bien gentils, drogués et alcooliques, si obstinés que ni les armes ni les cuites ne les arrêtent, si naïfs avec les femmes qu'on a envie de leur faire un croche-pied quand on les voit s'en approcher. J'aime être aussi paumée que le héros au beau milieu d'une machination diabolique. Et j'aime l'écriture de Crumley: il sait faire danser les ours...
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