Deux jeunes chinois sont envoyés dans un village reculé pour y être "rééduqués". Ils arriveront à exprimer leurs talents de conteurs, de films au début, puis ils découvriront une valise cachée contenant des livres français traduits en chinois avant la Révolution.
Ils rencontreront aussi la fille d'un tailleur et lui feront découvrir un monde occidental inconnu.
Une histoire où les situations dramatiques alternent avec des passages humoristiques, attachante.

Lors de la révolution culturelle chinoise, deux jeunes hommes de la bourgeoisie sont envoyés dans une région montagneuse reculée, afin d'être "rééduqués". L'un d'entre est le narrateur, et l'autre son ami d'enfance. Ce dernier tombe éperdument amoureux de la fille du tailleur de la région. Il initie peu à peu cette belle montagnarde à la littérature et aux moeurs de la ville.

J'ai trouvé ce livre plein de charmes, et j'ai eu beaucoup de plaisir à le lire. J'y ai trouvé un intérêt historique pour cette période (l'auteur a lui même été "rééduqué" de cette sorte), l'évocation de la vie quotidienne dans une région reculée, une histoire bien construite (avec une chute que je n'avais pas vu venir), et des personnages aux caractères bien campés.

Ce ne sera pas un des livres les plus marquants lus en 2012, mais je suis ravie de l'avoir découvert.

J'ai trouvé ce livre très poétique.

ou on est contente d'etre née dans un pays ou les livres ne sont pas interdits.Un livre plein de charme et de poesie.

Un roman très prenant qui raconte la "rééducation" de deux jeunes bourgeois dans les montagnes sauvages de Chine. J'ai aimé la fluidité du récit, l'écriture, les personnages. Les descriptions sont brillantes. En revanche, un bémol quant au personnage de la Petite Tailleuse justement, auquel je n'ai pas adhéré, une fin qui fait un peu bâclée et à l'emporte-pièce.

Formidable histoire sur la place que prend un livre dans un environnement d'où la culture a été bannie, dans un pays où un livre finit par avoir plus de valeur pour l'argent pour les amateurs qui en ont été privé par le pouvoir omnipotent.

Un récit édifiant sur la rééducation des élites entamée pendant la révolution culturelle : les jeunes étudiants sont envoyés dans des provinces reculées de la république pour être éduqués par les paysans (ces passages m'ont beaucoup rappelé 'Visa pour Shanghai de Qiu Xialong).

Une histoire d'amour et 'd'éducation sentimentale' par les belles lettres.

Léger, impertinent, drôle, chinois...

J’avais déjà lu quelques livres traitant de la rééducation des intellectuels chinois à la campagne mais celui-ci apporte une dimension poétique très agréable. Je suis moi aussi tombé amoureux de la petite tailleuse et j’ai apprécié ce roman plein de charme.

Ce roman, en grande partie autobiographique, nous narre l'histoire de deux jeunes chinois expatriés dans le fin fond de la campagne pour être " rééduqués ". En effet, nous sommes en 1971, Mao a mit en place depuis quelques années une politique visant a " éradiquer " les intellectuels. Ainsi il a fermé les universités et a fait envoyé tous les jeunes à la campagne, afin de vivre et de travailler avec et pour les pauvres. Nos deux héros sont deux jeunes adolescents, condamnés à vivre pour une durée indeterminée dans une montagne du Tibet. Tout cela semble assez morne jusqu'à ce qu'ils rencontrent la petite tailleuse, jeune fille magnifique, et s'aperçoivent que leur voisin possède un fabuleux trésor : une valise pleine de livres occidentaux !

Ce roman retranscrit avec perfection la situation difficile de cette nouvelle vie, les conditions de vie médiocres, le travail abrutissant, la bétise des hommes… mais face à cela il introduit le rêve, une magnifique bouffée de bien être et de vie : la littérature.

A travers ce roman, c'est une apologie de la lecture, du pouvoir d'évasion que nous fournit celle-ci. En effet, les adolescents vont reprendre goût à la vie grâce à leurs lectures, vont se créer des histoires fabuleuses capables de transcender leur quotidien. c'est un roman plein de fraîcheur, de désir de vivre, de rêve et d'imagination que nous offre Sijie. A chaque ligne on est propulsé dans le Tibet brutal des années 70 tout en gardant une légèreté enfantine.

Finalement les deux adolescents vont se donner du rêve et en apporter autout d'eux, devenant même les narrateurs privilégiés des histoires qu'ils lisent ou visionnent.

Dai Sijie est un chinois, écrivain et cinéaste, qui vit en France, sa prose est donc facile, très européenne, pleine de références à la croisée des mondes entre Orient et Occident, comme en témoigne le titre de son roman : Balzac et la petite tailleuse chinoise.

[…] Son unique talent consistait à raconter des histoires, un talent certes plaisant mais hélas marginal et sans beaucoup d’avenir.
Nous n’étions plus à l’époque des Mille et Une Nuits.
Dans nos sociétés contemporaines, qu’elles soient socialistes ou capitalistes, conteur n’est malheureusement plus une profession.

Ce petit bouquin, cette petite fable, est un véritable hymne à la littérature, à la liberté d’écrire, à la liberté de lire.
À la fin de la Révolution Culturelle (Dai Sijie a lui aussi fait un «séjour» à la campagne), deux jeunes fils d’intellectuels sont envoyés dans une lointaine province montagneuse de Chine, condamnés à ce qui ressemble beaucoup à des travaux forcés, même si ce sont les travaux des champs.
Ils y découvriront un véritable trésor : une valise remplie de «lingots d’or».
Enfin, de livres pour être plus précis : Stendhal, Dumas, Flaubert et bien sûr Balzac.
Ils y feront également la connaissance de la fille du tailleur du village voisin (la petite chinoise).
Une étrange alchimie résultera de cet étonnant mélange.

[…] - Et maintenant où ils sont, ces livres ?
- Partis en fumée. Ils ont été confisqués par les Gardes rouges, qui les ont brûlés en public, sans aucune pitié, juste en bas de son immeuble.
Pendant quelques minutes, nous fumâmes dans le noir, tristement silencieux.
Cette histoire de littérature me déprimait à mort : nous n’avions pas de chance. À l’âge où nous avions enfin su lire couramment, il n’y avait déjà plus rien à lire.

De quoi nous faire regretter d'avoir loupé son dernier film au cinoche l'an passé : Les filles du botaniste.
Qu'on nous permette également d'en profiter pour citer une très très belle phrase, celle du poète allemand Heinrich Heine (qui serait resté sans doute méconnu si les nazis ne s'en étaient pris à ces bouquins) :

Là où l’on brûle les livres, on finit par brûler les hommes.

Cette sentence tristement prémonitoire date de ... 1820 !

Une histoire vraiment captivante...

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Villiers-sur-Orge - Date du lâcher : 13/10/2007

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Un superbe roman, rempli de sensualité, de poésie.

Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : St Michel-sur-Orge - Date du lâcher : 20/10/2007

Un superbe roman, rempli de sensualité, de poésie.
A lire sans hésitation

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Brétigny-sur-Orge - Date du lâcher : 14/10/2007

bravo, tu as trouvé un livre super sympa;j'espère que tu vas te régaler pendant ta lecture, a bientôt,

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Leuville-sur-Orge - Date du lâcher : 20/10/2007

J'en avais beaucoup entendu parler avant de le lire, prêté par une amie : peut-être est-ce pour cela que j'ai été un peu déçu. Un bon livre, des personnages attachants, un décor "exotique" aux yeux d'un français, mais une impression d'inabouti...

Une magnifique histoire, magnifiquement écrite.

Chine, période de la révolution culturelle, à la fin des années 1960. Deux adolescents citadins et intellectuels sont envoyés à la campagne pour favoriser leur "rééducation" par le travail de la terre. Dai Sijie nous fait entrer dans ce contexte non par le biais du collectif mais par la petite porte de l'histoire individuelle : la rencontre de ces deux jeunes adolescents et d'une adolescente d'un village voisin qui y a toujours vécu.
Un violon et des livres interdits font partie des bagages des deux adolescents. Ils seront leur planche de salut, parfois leur médiateur entre eux et les villageois. Et puis entre eux et la petite tailleuse : lire, faire lire, faire découvrir, émois, échanges, apprendre aussi pour eux ce qu'elle et les gens qui les entourent peuvent leur apporter. Aucune plainte, aucun pathos inutile, aucune révolte inutile. Mais la vie qui continue autrement et qui enrichit, attriste, endurcit et ouvre à bien des émotions.

Balzac et la Petite Tailleuse chinoise de Dai Sijie

Quatrième de couverture
« Nous nous approchâmes de la valise. Elle était ficelée par une grosse corde de paille tressée, nouée en croix. Nous la débarrassâmes de ses liens, et l'ouvrîmes silencieusement. À l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts: à leur tête, se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, et quelques Anglais : Dickens, Kipling, Emily Brontë... - Quel éblouissement! - Il referma la valise et, posant une main dessus, comme un chrétien prêtant serment, il me déclara : Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde. »

Mon commentaire :

J’ai trouvé le livre dans une brocante en 2003. J’imaginai ce roman ennuyeux au point que son propriétaire s’en débarrassa aussi vite. Que nenni. Il voulait absolument donner à l’ouvrage la possibilité de rencontrer d’autres lecteurs, pour favoriser une plus large diffusion à moindre coût. Heureux acquéreur, je le parcouru avec délectation et fit bon usage du dit commandement en l’offrant à mon tour à plus curieux que moi.
Le parcours de cet écrit donne à l’histoire, une fâcheuse particularité à la révolution culturelle chinoise : les intellectuels furent humiliés sur la place publique, les élites bafouées, de nombreuses valeurs culturelles chinoises et de nouvelles valeurs occidentales étaient dénoncées au nom de la supériorité du peuple et de ses droits.
Par exemple, un des impératif du comité central du parti communiste chinois pour installer une démocratie : Nous devons extirper énergiquement la pensée, la culture, les mœurs et coutumes anciennes de toutes les classes exploiteuses.
En parallèle, les professeurs, les intellectuels et leurs enfants sont isolés et envoyés dans les campagnes pour être « rééduqués » par le travail manuel.

Avec cette intention de lecture en tête, j’ai déjà une petite pincée au cœur en découvrant les personnages, enfants, qui deviennent attachant, parce que coupés de leur cadre habituel, de leurs proches.
Se raccrocher à un livre pour s’évader du quotidien difficile, est nécessaire lorsque l’insouciance de l’âge patauge entre la gravité du sujet dénoncé, et la découverte d’un monde étonnement humain.
Les pensées sont malléables, l’esprit se façonne, comme les petites mains des couturières assemblent des pièces éparses pour confectionner un habit portable.
Léger, alerte et sous silence, le temps passe sur ces êtres plus ou moins bien lotis.(bertrand-môgendre)

Très joli roman, agréable à lire, facile et quand même bien écrit.
Ce livre est autant sur la beauté et le pouvoir de la littérature, qui aide les deux garçons à supporter leur exil, que sur ses "dangers", à la Madame Bovary. La petite tailleuse, qui prend la fiction au pied de la lettre, se perdra à cause d'elle...

Ce livre qui se situe dans un lieu et une époque où la littérature était interdite : la Chine sous la révolution culturelle des gardes rouge vers 1966. Ce livre nous montre à quel point la littérature (cet art de raconter des histoires fausses qui disent le vrai) est un besoin universel.

ce livre est le premier que j'ai relâché pour le bookcrossing. Independamment du lieu (c'était dans un café en banlieue parisienne), c'était en soi un lâcher "thématique".

une histoire bien sympathique, malgré le fond historique assez noir.
ça donne une drôle d'impression, ce décalage entre l'Histoire et l'histoire.
Avec ce contexte que l'on connaît de la Chine très répressive, dans le cas présent vis-à-vis de la littérature, on pouvait s'attendre à un livre plutôt triste, et au contraire, je le trouve très positif, avec un parfum de liberté certain.
L'auteur ne s'appesantit pas trop sur ces aspects de répression, il présente la situation, sans critique ou misérabilisme excessif - sans occulter non plus, bien sûr.
Mais tout ou presque tourne autour de la littérature et de ses bienfaits, et j'en ressors très optimiste, en savourant d'autant plus la vue vers mes livres qui envahissent mes étagères!

Livre interéssant, j'ai bien aimé.
La découverte de la culture (ici à travers des livres) occidentale par deux jeunes chinois en "rééducation", et le partage de celle-ci avec 'la Petite Tailleuse'.

«Dans la Chine rouge, à la fin de l’année 68, le Grand Timonier de la Révolution, le président Mao, lança un jour une campagne qui allait changer profondément le pays : les universités furent fermées, et les "jeunes intellectuels", c’est-à-dire les lycéens qui avaient fini leurs études secondaires, furent envoyés à la campagne pour être "rééduqués par les paysans pauvres".»
Dans les années 1970 la Révolution culturelle a donc exilé dans la montagne du Phénix du Ciel deux lycéens citadins, le narrateur et son ami Luo, à fin de rééducation dans les rizières. La vie est rude et laborieuse et, sous l’oeil vigilant du chef du village, un communiste zélé mais un peu ignare, les deux garçons tentent tout simplement de continuer à vivre. Heureusement deux évènements vous venir éclaircir la condition des deux amis : le premier est leur rencontre avec la Petite Tailleuse à la beauté envoûtante, et le second leur rencontre avec la littérature étrangère, interdite par la Révolution culturelle. Balzac, Victor Hugo, Stendal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, Dickens, Kipling, Emily Brontë... à lire en cachette, tellement dangereux et tellement magiques, qu'ils changeront le cour de leur vie. Car Luo fait alors un serment : «Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde». Et peu à peu, la lecture de l’œuvre de Balzac en particulier transforme la jeune fille qui deviens une femme désireuse de découvrir la vie par elle-même : «Balzac m’a fait comprendre une chose : la beauté d’une femme est un trésor qui n’a pas de prix».

Balzac et la Petite Tailleuse chinoise est un roman qui, s’il pêche parfois par sa naïveté, est empreint d’une grande sérénité. La douleur de l'exil et de la solitude affleurent rarement dans le récit, remplacées par une souffrance physique très présente mais jamais dramatisé. Au pathétique, Dai Sijie préfère la lutte et l'humour, et le regard décalé des deux garçons met en évidence les aspects comiques et pittoresques du monde qui les entoure. Rédigé dans un style fluide et malicieux, ce roman parfaitement maîtrisé et éminemment sympathique est un hommage à la puissance de la littérature, à l'espace de liberté et de rêve qu'ouvrent les livres.

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Balzac et la Petite Tailleuse chinoise (paru en 2000) est le premier roman de l'écrivain franco-chinois Dai Sijie (né en 1954). Il a été adapté en film en 2002 par son propre auteur, Dai Sijie, qui est cinéaste de formation. Le livre et le film ont tous deux été censurés par les autorités chinoise.

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