Calcutta, 1969 : en pleine mousson, Robert Luczak est à la recherche d'un poète disparu depuis 8 ans. Sa piste va se transformer en une lente descente aux enfers et croiser celle des Kapalikas, la secte des adorateurs de la déesse Kali.
Dès l'arrivée à Calculta, l'auteur donne le rythme du roman à bord du minibus étouffant fonçant dans la nuit et l'humidité. Les scènes qu'il décrit sont de plus en plus macabres (de la misère des Intouchables aux cadavres déterrés par les chiens) pour finir dans le fantastique (le lépreux ressucité et la déesse prenant vie).
J'ai trouvé le livre assez inégal et certains passages moins prenants ou trop "forcés" (tel celui assez long où un interprète traduit le récit de l'initiation d'un Kapalika).

Pour son premier roman, Dan Simmons avait tapé très fort ! L'histoire rend l'atmosphère de Calcutta, déjà étouffante, de plus en plus horrible et ce malgré l'optimisme forcené du personnage principal qui lutte jusqu'au bout pour ne pas sombrer dans la folie. Le fait que le livre soit bien documenté sur le culte de la déesse Kali amène un sentiment de véracité supplémentaire.

Ce livre devait me faire un peu peur, pour que je le laisse tout seul dans un coin comme ça... c'est vrai que j'avais été un peu échaudée par "l'échiquier du Mal".

Et bien j'ai vraiment beaucoup apprécié "le chant de Kali", contre toute attente! Evidemment, c'est affreux, atroce, flippant, abominable; malheureusement on n'a pas fini d'entendre le chant de Kali...