Encore assoiffé…
Hum, bon. Voilà. J’espère que le résumé éditeur vous a plût…Moi, ce résumé m’avait donné la ferme intention de dévorer ses quelques centaines de .pages très vite, goulûment, comme un vampire apprenti pendu à la jugulaire d’une vierge effarouchée. La couverture, mystérieuse, n’enlevait rien de cette ambition. Ajoutons que j’ai eu le plaisir de me plonger dans la trilogie Entretien avec un Vampire, La Reine des Damnés, et Memnoch le Démon, trois excellents bouquins, déployant un imaginaire hors du commun,loin de tout cliché, inventif, trépidant, mêlant adroitement diverses époques dans une narration parfaite. Anne Rice est sans cpnteste la mère d’un nombre impressionnant de vampires charismatiques et séduisants.
Mais pour le Domaine Blackwood…
Cet avis n’est que le mien et je vous conseille de ne pas forcément de le suivre. Mon but n’est pas de vous décourager non plus. Mais c’est plus fort que moi.
Ce livre est une déception énorme…Une catastrophe même, mais sauvé de justesse par la fin , c'est-à-dire les 50 dernières pages. Avant cela, c’est le vide sidéral. Une histoire qui ne m’a pas accroché, des personnages (à part Lestat, Stirling Oliver, Arion et Merrick, c’est très peu), sans consistance et sans saveur. Le personnage principal Quinn, espèce de rejeton fougueux d’une lignée bourgeoise est un peu louche, mené par des émotions particulières. Les situations du passé de notre cher Quinn tiennent de la parodie et se révèlent niaises. J’espère que l’on ne me brandira pas l’argument de la jeunesse et de son impétuosité…C’est un argument qui ne tient pas. Je trouve le scénario bancal, bien écrit, certes, mais terriblement bancal. Nous tombons dans une sorte d’univers crasseux, pervers, à l’image des marais qui servent de contexte à cette « aventure ».Les relations de Quinn, avec 5 personnages différents sont réellement particulières, inattendues, et même grotesques…Sa transformation en vampire m’a fait froid dans le dos. Quelles curieuses pensées ont traversé notre auteure d’aventures vampiriques lors de l’écriture, de la relecture de ce passage (entre autres).
Grosso modo, les 50 premières pages m’ont fait détester Tarquin Blackwood, les 450 autres m’ont fait regretter d’avoir acheté ce livre, les 50 dernières, en revanche, m’ont fait retrouver quelques couleurs, mais un peu tard toutefois. Bien menées, enfin, enlevées par leur rythme, cohérente…Mais avant la fin, il y avait tout le reste, et j’ose le dire : le reste ne servait pas à grand-chose.
Il sort de cette lecture une amère déception et une soudaine envie de me replonger dans les autres livres d’Ann Rice, ceux là même qui ont fondé le mythe fabuleux des vampires.
Verdict, une aventure peu alléchante, voire repoussante, bien qu’il me manque quelques éléments sans doute utiles pour étoffer mon avis, et notamment la lecture du cycle des sorcières Mayfair et de Merrick.
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