18 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 10 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : 2nde guerre mondiale, allemagne, amour, berlin, collaboration, contremaitre, corruption, couple, delation, desespoir, europe, execution, famille, gestapo, guerre, histoire, mort, nazi, nazisme, ouvrier, peuple, peur, politique, prison, resistance, resistance allemande, silence, ss, terreur, totalitarisme, ww2
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[Seul dans Berlin | Hans Fallada] |
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Kundry
Sexe: Inscrit le: 30 Juil 2008 Messages: 400 Localisation: Yvelines
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Posté: Lun 30 Avr 2018 10:43
Sujet du message: [Seul dans Berlin | Hans Fallada]
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Une lecture très intéressante illustrant, à travers les habitants d’un immeuble berlinois, les diverses manières de réagir face au cataclysme du nazisme: les convaincus, les opportunistes, ceux qui tentent de résister (via des moyens variés), ceux qui font l’autruche, les indifférents, etc... Cela entraîne de nombreuses questions sur le sens de la résistance. La réussite compte t-elle, ou l'action de résister est-elle une fin en soi? Quels moyens employer? Et quelles conséquences, pour soi et pour son entourage? Comment assumer ces conséquences?
Dans ce roman j'ai particulièrement apprécié la complexité des personnages et les nuances de leurs personnalités. Si certains semblent bel et bien être devenus des monstres, beaucoup d’entre eux sont plus complexes, ni entièrement blancs ni entièrement noirs.
Quangel m’a fait penser à un Don Quichotte - et il me semble à moi que le vrai "héros" est le juge Fromm. Pas de grande action, mais de petits gestes qui s’ils ne changent pas le cours de l’histoire, changent en bien la vie de quelques personnes (ou tout du moins, tentent de le faire). J’aurai aimer lui ressembler si j'avais vécu à cette époque, mais statistiquement parlant j’aurai probablement ressemblé à Trudel (dans le meilleur des cas...).
Je conclue cette note en précisant que le livre est très clair et bien construit: bien que ma lecture fût hachée et étalée sur un mois et demi, je n’ai jamais perdu le fil ni vu mon intérêt faiblir. Une qualité notable pour un pavé de plus de 700 pages avec de nombreux personnages.
Pour finir, une citation. C'est une phrase qu'un détenu dit à son compagnon de cellule, dans une prison de la Gestapo, alors que ce dernier s'en veut de parfois oublier sa situation dramatique grâce à leurs parties d'échec:
"Vous pensez déjà suffisamment à votre femme. Vous voulez rester fort et courageux; tout ce qui vous maintient fort et courageux, c'est bon, et tout ce qui vous rend faible et vous fait douter, c'est mauvais. A quoi cela peut-il bien servir, pour votre femme, que vous ruminiez? Ce qui est utile pour elle, c'est que le pasteur Lorenz puisse encore lui dire que vous êtes fort et courageux."
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[Seul dans Berlin | Fallada Hans] |
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Message |
onaris
Inscrit le: 28 Fév 2009 Messages: 1452 Localisation: Occitanie
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Posté: Lun 30 Mar 2015 7:00
Sujet du message: [Seul dans Berlin | Fallada Hans]
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La vie quotidienne de quelques familles habitant le même immeuble de la rue Jablonski, à Berlin, sous le régime nazi.
L'ambiance lourde de suspicion, d'espionnage du voisinage ou à l'intérieur du cadre familial, et d'autoritarisme, tout cela m'a rappelé l'univers oppressant de "1984"... jusqu'à l'épisode humoristique de saoulerie lors du cambriolage de l'appartement de la vieille juive.
Mais l'ambiance redevient lourde avec la résistance antinazie de l'ingénieur Quangel avec ses illusions, ses risques, ses précautions, ignorant que la Gestapo restera sans relâche sur ses traces : une atmosphère où la peur est toujours présente.
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[Seul dans Berlin | Hans Fallada] |
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Message |
Claudine
Sexe: Inscrit le: 15 Nov 2007 Messages: 361 Localisation: la rochelle
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Posté: Mer 15 Oct 2014 18:40
Sujet du message: [Seul dans Berlin | Hans Fallada]
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J'ai beaucoup aimé ce livre qui raconte une autre facette, peut être un peu oubliée, de la deuxième guerre mondiale: la vie dans la crainte et la terreur des gens du peuple allemand sous le régime nazi. Une très belle étude de moeurs, très juste, très impressionnante.
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[Seul dans Berlin | Hans Fallada] |
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Message |
apo
Sexe: Inscrit le: 23 Aoû 2007 Messages: 1960 Localisation: Ile-de-France
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Posté: Ven 04 Jan 2013 18:45
Sujet du message: [Seul dans Berlin | Hans Fallada]
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Je comprends le jugement de Primo Levi : "l'un des plus beaux livres sur la résistance allemande antinazie" et partage entièrement son enthousiasme.
Je suis particulièrement sensible au "réalisme populaire" qui caractérise le style de l'auteur dont j'ai envie d'apprendre s'il lui était spécifique ou s'il appartenait à une "école" ou à une tendance littéraire commune aux résistants allemands. Il me semble, de toute façon, le mieux adapté à essayer de déchiffrer l'inexplicable mystère du fourvoiement collectif de l'époque - qui se produisit dans plusieurs pays du monde - sans le diaboliser ni se leurrer en le croyant irrévocable.
Le déroulement de la trame du roman ainsi que l'enchevêtrement des personnages dans une grande économie de lieux (l'immeuble de la rue Jablonski, ceux des pérégrinations d'Enno Kluge et enfin les lieux des institutions répressives) m'ont fait penser qu'une adaptation cinématographique pourrait être réussie. Apparemment il y en eut une télévisuelle en 1962 par Falk Harnack.
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[Seul dans Berlin | Hans Fallada] |
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Message |
chlorine
Sexe: Inscrit le: 30 Sep 2006 Messages: 620 Localisation: Paris
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Posté: Dim 11 Nov 2012 16:40
Sujet du message: [Seul dans Berlin | Hans Fallada]
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Dans ce livre pas d'actions d'éclat, pas de héros charismatiques. On suit la vie de gens ordinaires à Berlin, pendant le régime nazi. Ces gens ordinaires ont des attitudes différentes face au régime : certains sont des nazis convaincus ivres du pouvoir que leur donne le fait d'être bien vus dans le parti, d'autres sont des petits profiteurs minables, et puis il y a ceux qui refusent de se soumettre.
Les Quangel sont de ceux là. Gens simples et jusque là sans histoires, la mort de leur fils au front leur fait ouvrir les yeux. Le moyen d'action qu'ils imaginent est d'écrire des cartes dénonçant le régime et de les déposer à divers endroits dans la ville, afin d'encourager la rébellion. Cett action qui peut paraître naïve constitute une haute trahison et peut leur valoir la peine de mort s'ils sont découverts. La peur est donc omniprésente dans ce livre, peur d'être vus au moment où ils déposent des cartes mais aussi peur de paraître suspects, d'être dénoncés, dans ce régime où chacun observe son voisin et où tout le monde dénonce tout le monde.
Leur action va petit à petit amener tout le monde (lecteur et protagonistes) à s'interroger sur le sens de la résistance, et nous montrer que tout action de résistance, aussi futile semble-t-elle, commence par permettre à la personne qui la commet de rester fidèle à elle-même. Un livre très marquant.
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[Seul dans Berlin | Hans Fallada] |
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Message |
rosaee
Sexe: Inscrit le: 05 Fév 2009 Messages: 225 Localisation: Escalquens
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Posté: Lun 27 Sep 2010 19:58
Sujet du message: [Seul dans Berlin | Hans Fallada]
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Voici un livre très intéressant . Un immeuble à Berlin en mai 1940 ; la France a capitulé.
On va suivre quelques temps les personnages de cet immeuble :
- les Quangel organisent une forme une résistance ,une opposition aux Nazis après la mort de leur fils ils vont écrire des lettres qu'ils déposent dans la ville .
Ils sont très émouvant et ce couple très ordinaire va se trouver grandi , fusionnel ."Anna Quangel voudrait bien caresser furtivement la main de son mari, mais elle n'ose pas;Alors elle l'effleure, comme par mégarde,et dit, toute saisie:
- Pardon Otto"
Autour d'eux la famille Persicke adhérente au régime et des opportunistes comme Enno kluge , Berkhausen, et Escherich le commissaire ;tous ces personnages avec leur faiblesse et la peur permanente .
Plus tard "Quangel pouvait toujours briser le verre entre ses dents avant qu'on ne pût le lui enlever .Il sourit de nouveau:il était désormais vraiment libre.On n'avait plus sur lui aucun pouvoir."
Un livre que je conseille .
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[Seul dans Berlin | Hans Fallada] |
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Message |
maroni
Sexe: Inscrit le: 02 Jan 2009 Messages: 936 Localisation: Paris
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Posté: Dim 06 Déc 2009 8:52
Sujet du message: [Seul dans Berlin | Hans Fallada]
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Un très grand livre découvert par hasard, et qui a traversé plus de cinquante ans d'indifférence polie. En effet, hormis Primo Levi, qui a parlé de ce roman ? Mais surtout qui l'a lu ou en a entendu parler ?
Des faiblesses de style, ou propres à l'histoire mais ce n'est pas grave tant l'auteur, sous un nom d'emprunt, d'Hans Fallada, nous narre de façon superbe la vie d'une brochette de berlinois qui n'ont rien d'héroïque. C'est l'histoire, sa fin inéluctable qui rend héroïque et en fait un peu illuminé l'ouvrier Otto Quangel ainsi que sa femme Anna.
Les autres sont tous à peu près écrasés par le pouvoir policier atroce qu'ils ont favorisé par le vote démocratique à Hitler. Des Berlinois libres mais prisonniers en réalité dans leur ville.
Un livre très vivant, qui m'a rappelé "La Conjuration des imbéciles" de John Kennedy Toole, mais je ne saurais dire pourquoi vraiment, c'est du domaine du ressenti.
Je vous le conseille très fortement !!!!
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Message |
ashentie
Sexe: Inscrit le: 04 Mai 2006 Messages: 27
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Posté: Jeu 19 Fév 2009 21:56
Sujet du message: [Seul dans Berlin | Hans Fallada]
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Un très bon roman, construit sur des histoires croisées, d'Allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale. C'est un livre sur la cruauté humaine et sur la résistance au régime nazi. Certains personnages sont attachants d'autres sont perfides. L'histoire est très sombre même si l'auteur essaye de donner une lueur d'espoir à la fin de son roman.
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[Seul dans Berlin | Hans Fallada] |
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Message |
Lannig
Sexe: Inscrit le: 21 Mar 2007 Messages: 9 Localisation: Ile de France
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Posté: Dim 30 Mar 2008 23:59
Sujet du message: [Seul dans Berlin | Hans Fallada]
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une écriture un peu sèche comme le personnage principal Otto Quangel homme égoïste, contre-maitre rigide de son état qui prenant conscience à la mort de son fils sur le front d'Est du régime nazi, va écrire des cartes qu'il déposera un peu partout pour troubler ce poids de l'ordre nazi. Il réussira à mettre ne émoi la police et par le hasard, il sera arrêté. Mais dans sa chute il entrainera d'autres personnes plus au poins contre l'ordre nazi.
Beau livre qui décrit le poids de ce régime policier sur les âmes et les coeurs. Mais aussi qu'il ne pouvait se maintenir qu'en utilisant des hommes avilis, des opportunistes qui soutient du régime profitaient des priviléges que leur accordaient leurs fonctions, leur grade dans l'appareil du parti nazi.
Mais certains êtres eux-aussi avilis se révèleront plus noble quand leur conscience sera éclairée par les actes horribles commis en leur nom comme cette mère Eva Kluge qui reçoit des photos horribles de son fils en Ukraine.
Un bon livre pour prendre conscience qu(il n'y avait pas tout le peuple allemand derrière le régime nazi même si certains l'ont fait croire.
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[Seul dans Berlin | Hans Fallada] |
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Auteur |
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Message |
Momo
Sexe: Inscrit le: 04 Oct 2005 Messages: 443
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Posté: Lun 05 Fév 2007 15:54
Sujet du message: [Seul dans Berlin | Hans Fallada]
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Le quotidien d'un immeuble de la rue Jablonski à Berlin où citoyens allemands, juifs ou non, persécuteurs et persécutés, tentent de survivre dans des conditions extrêmes.
« Seul dans Berlin » fut publié en février 1947. L’action commence en mai 1940 à Berlin, au moment où les nazis fêtent leur victoire en France. Dans un immeuble populaire de la rue Jablonski, l’événement est accueilli de diverses façons selon les locataires. La famille Persicke, père et fils célèbrent bruyamment, avec forces beuveries, ce nouveau succès du régime. Ces spécimens ordinaires de nazis complotent d’aller terroriser leur voisine juive et de s’emparer de ses biens. A un autre étage habite Otto Quangel, un homme taciturne. Il est contremaître dans une usine de meubles reconvertie , depuis le début de la guerre, en fabrique de cercueils. Il vit replier sur lui-même, avec sa femme, sans chercher noise à personne, faisant son travail consciencieusement. Autrefois, il a plus ou moins cru que Hitler pourrait améliorer le sort de la population mais il en est vite revenu. L’annonce de la mort de son fils tué au front va précipiter sa prise de conscience, sa volonté inexorable de dénoncer les agissements des bourreaux du pouvoir.
Il mène cette tâche avec le même sérieux que son métier. Le couple des Quangel, simples habitants de Berlin, sans lien avec aucun parti et aucun militant, entre en résistance, dans un contexte où l’ennemi mortel est partout, où la terreur pousse massivement à dénoncer pour ne pas être dénoncé soi-même, où la corruption et la perversion du régime envahissent la plupart des cerveaux.
Avec son style alerte et son ton familier, Hans Fallada fait sentir l’abjection qui contamine la plupart des gens sous le nazisme et la dignité simple et émouvante des quelques rares personnes qui la refusent.
L ‘écrivain juif italien, Primo Levi considérait ce roman comme « l’un des plus beaux livres sur la résistance allemande »
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