Ce roman est le premier gros succès de l'auteur. Cette histoire d'un mariage arrangé entre un jeune homme très laid d'une famille fortunée et une jolie jeune fille d'une famille pauvre, rassemble déjà toutes les caractéristiques qui font l'attrait des romans de Mauriac : une atmosphère lourde, des personnages torturés, un carcan familial étouffant, la lutte entre la morale catholique et des passions inavouées... Petit bémol : le style est plus ampoulé, plus artificiel, moins maîtrisé que dans les romans qui suivront, et gêne un peu la lecture.

Le baiser au lépreux est le premier vrai succès de Mauriac. C'est l'histoire d'un mariage arrangé entre le fils du notable d'un village des landes, laid et taciturne et une belle fille de ferme qui considère ce mariage comme une malédiction, mais ne peut le refuser.

Le mari est bien conscient de ses défauts et voit bien que sa femme le hait, il va donc faire en sorte de ne pas être une charge pour son épouse.

Descriptions terribles d'une vie gâchée, étriquée...

Je l'avais déjà lu il y bien longtemps et je voulais me le remémorer avant de le relâcher.
J'ai retrouvé l'atmosphère étouffante où tous les personnages de cette bourgeoisie landaise évoluent dans leur propre huis-clos. Mauriac devait vraiment adorer cette région pour la décrire avec une telle acuité. Il aurait même pu être publiciste : « Les étés d'autrefois brûlent dans les bouteilles d'yquem et les couchants des années finies rougissent les gruau-larose ».