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Mots-clés associés à cette oeuvre : bd, guerre, loup
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[Le Bois des Vierges | Jean Dufaux, Béatrice Tillier] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Ven 27 Mar 2009 21:52
Sujet du message: [Le Bois des Vierges | Jean Dufaux, Béatrice Tillier]
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Dans une Renaissance baroque et imaginaire engoncée dans le froid et la neige, des loups debout, habillés et parlant comme des hommes mais conservant leur faciès bestial se battent à mort avec des êtres humains. Les deux espèces s’épuisent. A la force animale s’opposent les mousquets des hommes. Un mariage hors nature doit réunir Aube, la fille du seigneur de guerre, Arcan à Loup de feu, fils du puissant Loup-de-Traille et amener une trêve salutaire. Hélas, le frère d’Aube poignarde à mort le mari dans sa chambre nuptiale. La rage éclate parmi les « bêtes de haute taille » et les hommes de la cérémonie sont presque tous massacrés. Aube s’enfuit dans la forêt enchantée du Bois des vierges que gardent jalousement des centaures. Pour éradiquer la gente humaine, il suffirait que les bêtes passent outre leurs querelles et leurs idées de caste et qu’elles s’unissent entre elles, bêtes de haute et basse taille. Un chef de guerre, Loup gris pourrait réaliser cette unité puisque l’aîné du seigneur Loup-de-Traille s’est marié à une renarde dont il a eu deux fils métissés. Du côté des hommes, le seigneur Clam est une légende maudite chez les bêtes.
L’histoire concoctée par Jean Dufaux serait classique si elle ne poussait pas le mariage des contraires avec une union contre nature rendue encore plus criante entre le loup et l’homme. Le récit joue sur ces ambiguïtés. « Qui fait l’ange fait la bête. » Le lecteur peut toutefois regretter que le scénariste appuie sur des stéréotypes trop usagés à force de reprises. Le loup est sauvage et cruel. L’homme est un loup pour le loup. Parfois, on aimerait que les animaux vivent en paix, même dans l’imaginaire des hommes. Le dessin de Béatrice Tillier soigne les costumes, les ambiances et les cadrages. Certains visages ne sont pas toujours convaincants car maladroitement dessinés. En revanche, les couleurs de l’album sont réussies et marient adroitement le rouge et le blanc, le sang et la neige.
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[Le Bois des Vierges | Béatrice Tillier, Jean Dufaux] |
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Auteur |
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Message |
Max
Inscrit le: 10 Aoû 2006 Messages: 403
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Posté: Jeu 26 Fév 2009 21:41
Sujet du message: [Le Bois des Vierges | Béatrice Tillier, Jean Dufaux]
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Commentaires : 0 >> |
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Cela aurait dû être une belle journée, une journée historique... L'union entre Aube, fille du puissant seigneur Arcan, et le valeureux chef de guerre Loup-de-Feu, devait enfin mettre terme au sanglant conflit ancestral opposant Hommes et Bêtes de "Haute Taille". Mais cette alliance "Poil et Peau" durera peu car Loup-de-feu est assassiné sur son lit de noce et Aube fuit pour se réfugier dans le mystérieux Bois des Vierges. Une guerre sans merci s'engage alors entre les deux clans, Bêtes de Haute Taille contre Hommes, chacun voulant l'emporter et ce, par tous les moyens. Les premiers décident de faire appel à Loup-Gris, leur ancien commandant banni car marié à une goupil, une "Basse Taille". Les seconds envoient un messager demander l'aide du seigneur Clam, grand chasseur de loups...
Le Bois des Vierges nous emmène ainsi au cœur d'un conflit qui oppose les Hommes aux Bêtes, et ce qui pourrait paraître burlesque (des animaux doués de parole, portant habits à fraise et marchant sur deux pattes) ne l'est absolument pas, tant le dessin et les couleurs sont superbes ! Le décor minutieusement détaillé (architecture et costumes), les faciès (humains mais aussi animaliers) expressifs, les scènes de batailles incandescentes rendent crédible l'incongru et ancrent le récit dans une époque et un environnement bien déterminé et réaliste (la Renaissance tardive). De plus le scénario est habillement mené, jouant sur l'alternance et l'opposition entre les points de vue des deux races, et le découpage des cases, style cadrage cinématographique, plonge le lecteur au cœur de l'action trépidante. Seul bémol, la richesse complexe du scénario, parfois un brin confus, et un peu étriqué dans un format de 54 planches.
Toutefois cet album réussit la gageure d'initier de façon prometteuse un foisonnant conte épique qui allie avec justesse un décor historique à un univers fantastique. Enfin, reconnaissons une certaine frustration une fois l'album refermé, quant à ce qu'est et ce qui se trame dans le fameux Bois des Vierges qui garde tout son mystère... pour le prochain tome !
le cri du lézard
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