26 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 7 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : 1001 livres, 1925, absurde, angoisse, arbitraire, autriche, classique, complot, corruption, culpabilite, duplicite, folie, frustration, ironie, irrationnel, justice, le livre de poche, litterature allemande, mystere, nevrose, obsession, onirisme, paranoia, proces, roman, seduction, tribunal, tromperie, velleite
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Swann
Sexe: Inscrit le: 19 Juin 2006 Messages: 2643
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Posté: Jeu 11 Jan 2024 18:11
Sujet du message:
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Enfin lu ! On ressent l'angoisse de Joseph K. et on désespère de le voir s'empêtrer dans la toile hasardeuse qui se tisse autour de lui, comme un cauchemar.
Note de lecture sur mon blog.
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onaris
Inscrit le: 28 Fév 2009 Messages: 1459 Localisation: Occitanie
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Posté: Dim 02 Avr 2017 5:54
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Un matin Franz K. découvre deux inspecteurs dans sa chambre, venus l'inculper. C'est le début, pour ce jeune fondé de pouvoir dans une grande banque, d'un long parcours d'obstacles face à la Justice, qui non seulement est aveugle mais aussi muette car il ignorera tout des motifs d'inculpation et de l'avancement de son procès.
L'auteur nous fait pénétrer dans un monde absurde, incohérent, où l'inculpé est désemparé comme la parabole de l'homme de la campagne venu voir la Justice et se retrouvant devant une enceinte avec une porte largement ouverte mais devant laquelle monte la garde une sentinelle qui lui en interdit l'accès "pour le moment".
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ingannmic
Sexe: Inscrit le: 22 Aoû 2008 Messages: 737 Localisation: Mérignac
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Posté: Mar 18 Aoû 2015 13:36
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J'imaginais "Le procès" fastidieux, alourdi d'une intrigue tournant volontairement en rond pour servir son propos : démontrer l'absurdité d'un système...
J'avais tort...
Joseph K. et fondé de pouvoir dans une banque. Le matin de ses trente ans, sans que rien ne l'annonce, des individus viennent à son domicile lui signifier son arrestation. Simples exécutants, ils ne sont pas en mesure de lui préciser le motif de son inculpation. Et les modalités en sont d'ailleurs plutôt étranges : Joseph K. n'est pas placé en détention. Libre, il peut continuer d'exercer son métier, et de mener une vie normale, du moins en apparence...
Aussi, cette "arrestation" passe dans un premier temps pour un mauvais rêve vaguement dérangeant, dont l'étrangeté et l'illogisme suscitent une sourde inquiétude.
Cette impression d'être invité dans un univers absurde est accentuée par la survenance d'épisodes loufoques, de détails bizarres... Joseph K. assiste ainsi à une scène de flagellation punitive dans un débarras exigu, ou se retrouve à déambuler dans les couloirs labyrinthiques du grenier où sont stockés les archives de la justice, le long desquels patientent de longues heures durant des quidam en attente d'on ne sait précisément quoi... De même, la récurrence, au cours de ses tribulations judiciaires, d'opportunités sexuelles faciles, amplifie la dimension déconcertante de l'intrigue.
Le procès lui-même est une suite de démarches vaines et insensées. Les interrogatoires se déroulent dans une ambiance à la fois théâtrale et anxiogène. Quant à son avocat, le seul intérêt que présente sa fréquentation réside en la charmante et peu farouche jeune femme qui lui sert d'infirmière... Joseph K. ne parvient même pas à savoir de quoi on l'accuse, et sans doute est-ce là le pire aspect de cette farce macabre et effrayante : le fait que cette arrestation semble complètement arbitraire.
Peu à peu, nous assistons à la mise en branle d'une mécanique insidieuse, minante, dans laquelle le héros, englué dans ses efforts pathétiques car inutiles pour sortir de cette situation absurde, est broyé. Les ramifications de l'appareil judiciaire semblent le cerner de toutes parts : presque chaque personnage rencontré a des liens avec l'administration judiciaire, certains ont eux-mêmes des procès en cours, et tout le monde semble admettre que ce n'est finalement pas la présence d'un motif d'accusation qui compte, ni le fait d'être coupable...
Le procès devient à la fois omniprésent et insaisissable, entité qui vampirise l'existence de K. plus qu'il ne la bouleverse brusquement, qui finit par coloniser ses pensées, mobiliser toute sa réflexion, par empiéter sur chaque minute de sa vie.
Quelle était, lorsqu'il a écrit cette fable absurde et angoissante, la cible de Franz Kafka ? Visait-il, d'ailleurs, une cible en particulier, ou ce roman était-il une manière d'exprimer certaines de ses angoisses existentielles... ?
Je crois qu'il n'existe pas de réponse définitive à cette question. Et après tout peu importe : "Le procès", loin d'être fastidieux, est un roman qui se prête à de multiples interprétations. A chacun de trouver la sienne...
BOOK'ING
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[Le Procès | Franz Kafka] |
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Message |
C-Maupin
Sexe: Inscrit le: 06 Mai 2006 Messages: 1917
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Posté: Mar 14 Juin 2011 12:59
Sujet du message: [Le Procès | Franz Kafka]
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Ce livre étrange est très agréable à lire, quand on laisse de côté tout ce qu'on en a entendu dire et qu'on se laisse emporter par le récit.
Le style, très simple, percutant, froid m'a beaucoup plu.
Le fait même que le roman est inachevé et qu'on a affaire à quelques chapitres presque indépendants, donne l'impression d'un éclairage stroboscopique, mettant en avant quelques épisodes-clé de l'histoire.
Je comprends que l'on dise que, lorsque Kafka en faisait la lecture, ses amis riaient, car je n'ai pu, à plusieurs reprises, me retenir, malgré l'atmosphère étouffante de ce roman. Il faut dire aussi que je ne pouvais m'empêcher d'évoquer certaines images de la bande dessinée "Julius Corentin Acquefacques" de Matthieu qui collent tellement bien à certaines scènes.
Par ailleurs la mise en scène de l'attitude de Joseph K., où le texte mêle intimement la description de ses actes, ses réflexions et ses réactions aux attitudes et aux discours des autres, et sa façon de raisonner, commençant par une froide logique pour aboutir systématiquement à la justification d'un attentisme et d'une résignation inattendus, m'ont semblé du grand art.
Enfin, l'exégèse du texte sur le gardien de la Loi faite par le prêtre dans l'avant-dernier chapitre, semble une réponse prémonitoire de Kafka aux commentateurs du procès, qui semblent tous vouloir le rattacher à leur chapelle.
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[Le Procès | Franz Kafka] |
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Auteur |
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Message |
Kundry
Sexe: Inscrit le: 30 Juil 2008 Messages: 400 Localisation: Yvelines
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Posté: Sam 11 Avr 2009 12:24
Sujet du message: [Le Procès | Franz Kafka]
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J'ai eu du mal avec ce livre, comme généralement j'en ai avec tous les livres dont l'histoire est absurde. Ce n'est qu'après en avoir discuté avec mon copain, qui considère ce livre comme un chef-d'oeuvre, que j'ai eu les clefs pour le terminer et l'apprécier.
Au départ, d'après ce que j'en avais entendu dire, je lisais ce livre comme une critique d'une justice paperassière et absurbe (l'URSS), ou comme une métaphore de la condition juive. Aucune de ces deux clefs de lecture ne me convenait. En revanche, voir l'histoire comme une métaphore de la folie me convaint bien plus: le procès n'existe pas, et c'est Joseph K. qui s'enfonce dans la folie. Cela me paraît bien plus convaincant; Me Huld pourrait être le psy, et les passages absurdes narrant les relations et interprétations que Joseph K. fait dans le cadre de son travail prennent soudain du sens.
En revanche, le côté oppressant et angoissant du livre m'a échappé. Et j'ai eu besoin de trouver une interprétation rationnelle (la folie de Joseph K.) pour apprécier le livre. Preuve est faite que je ne suis pas faite pour l'absurde...
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[Le Procès | Franz Kafka] |
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