Etait-ce une bataille ? Me suis-je battu ?" Ce sont les questions que se posent Fabrice Del Dongo au lendemain de Warterloo. Et il y a de quoi ! Même si le but est de nous faire comprendre qu'un individu ne peut avoir qu'une vision imprécise d'une bataille , même s'il s'attache à l'escorte d'un maréchal, j'ai trouvé qu'il y avait des côtés franchement burlesques dans cette narration (la façon dont on le fait basculer par dessus la croupe du cheval qu'on lui vole...).
J'ai moins accroché dans la seconde partie avec les ambitions de la duchesse Sanseverina et du comte Mosac.
Par contre, l'épisode entre Fabrice et Clelia Conti, la fille du gouverneur de la prison de la Tour Farnese, est très tendre, très "fleur bleue". Et le détournement du voeu à la Madone (ne plus voir Fabrice) un chef d'oeuvre de mauvaise foi.
Donc, au final, une impression mitigée.

J'ai lu ce roman il y a fort longtemps : il était à mon programme lorsque j'étais en classe préparatoire. Cela n'a certainement pas aidé à me le faire apprécier.
Je n'avais, et n'ai, aucune sympathie, ni pour Fabrice, égocentrique, ni pour Clélia, ni pour la Sanseverina qui joue sur tous les tableaux (Fabrice pour jouer à la poupée et Mosca pour la sécurité, je préfère Rosine entre Chérubin et le comte Almaviva dans le "mariage de Figaro").
Évidemment le style de Stendhal est incomparable, la célèbre scène de Fabrice à Waterloo est remarquable.
Ne me dites pas que j'ai gardé beaucoup de souvenirs de ce roman et donc qu'il m'a marquée : c'est un roman classique, avant de l'avoir lu, on sait de quoi il retourne et je ne distingue pas entre ma lecture et ce que j'en avais déjà entendu dire. En tout cas je ne l'ai pas relu et ne le relirai pas.

Voici un monument de la littérature française dont je ne sais comment parler... D'abord, c'est drôle! On sourit, on s’amuse, on se gausse de la mesquinerie de certains personnages et de la niaiserie de certains autres. De toutes façons, que ça soit en riant ou en m’exaltant, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde en lisant ce roman. J’y ai mis le temps, mais c’était surtout pour le savourer…
Ce sont avant tout les personnages qui ont fait pour moi le sel de ce roman. Ce brave Fabrice, mais qu’il est bécasson ! C’pas Dieu possible. Au début, on lui pardonne ses élans chevaleresques tout à fait inopportuns, parce qu’il est encore un ado, il a l’excuse de la jeunesse… mais le temps passe et sa fougue ne s’estompe pas, elle ne fait que changer de cible. C’est d’ailleurs cet élan plein de naïveté qui fait le charme de Fabrice ; il détonne face aux hordes de petites gens ambitieuses et mesquines qui évoluent dans le même univers que lui.
Gina a elle aussi cette fougue impétueuse, mais elle est revenue de l’ingénuité de sa jeunesse et c’est une redoutable intrigante. Cela dit, elle s’engage toujours pour des causes qu’on a soi-même envie de défendre, elle est passionnée et tout à fait humaine, alors on s’attache à elle et on l’admire malgré des actions pas toujours reluisantes. Le plus remarquable, c’est tout de même le comte Mosca ; quel dévouement ! Quel esprit ! Elle en a de la chance, cette Gina. Elle aussi mériterait parfois quelques baffes salutaires, comme son neveu.
Je suis estomaquée de savoir que Stendhal a pu écrire ce chef d’œuvre en à peine deux petits mois. J’y ai trouvé le tourbillon entraînant d’un Dumas mêlé à la classe d’un… euh… un Stendhal ? J’avais déjà beaucoup aimé Le Rouge et le noir, mais La Chartreuse de Parme m’a davantage captivée. Encore un classique qui n’a rien de poussiéreux ! Venez donc grossir les rangs des Happy Few.

Lu il y a longtemps (pour le bac) et jamais relu depuis. Je me souviens peu de l'histoire et des détails mais j'en garde un souvenir lumineux et ardent. Me plonger dans ce pavé avait été un délice.