J'ai relu avec grand plaisir ce livre. Il est très bien écrit et son sujet me paraît passionnant. Il mêle la vie foisonnante de XVIe siècle, aux profondes réflexions d'un savant et d'un philosophe.
On sent le passage d'un monde à un autre, du Moyen-Age à la Renaissance, avec ses guerres et ses combats d'idées et on suit la vie de Zénon, passant de l'alchimie à la médecine et à la chirurgie.
Certains passages sont d'une grande force, comme le siège et la prise de Münster où se sont réfugiés les anabaptistse, la peste à Cologne, la conversation à cœur ouvert entre Zénon et son cousin à Innsbruck ou le procès et la fin de Zénon.

bon, arrivé à la page 70 j'ai décroché.
J"e suis décidément moins patient avec les romans qu'avec les essais...

18 jours pour "liquider" 377 pages ! Je veux bien avoir été particulièrement occupée, voire débordée ces derniers temps, mais sur un sujet qui me plaît (l'Humanisme et les alchimistes) et un roman, ça fait beaucoup. Je pense avoir un peu buté sur une première partie qui m'emballait un peu moins (à part le siège de Brême) et un style qui confinait à la sécheresse biographique pour passer d'un personnage à l'autre avec parfois l'aumône d'une péripétie vraiment narrée. La deuxième partie, officiellement plus contemplative, m'a paradoxalement plus intéressée, parce qu'on entrait dans le vif de la pensée évolutive de Zénon, qui jusque-là était jugé de manière omnisciente.
Son errance dans les dunes à la recherche d'un bateau pour l'Angleterre et son procès étaient passionnants. Je ne mets pas plus, juste pour cette première partie un peu perdue dans les brouillards de l'ennui.

Pffffouuuu, que j'ai eu du mal à en venir à bout ! Et moi qui me faisait une joie de le lire enfin, eh bien je n'ai pas accroché. Dommage. Il faudrait sans doute que je le relise.

Lu il y a fort longtemps, je me souviens que ce livre m'avait beaucoup plus et amené à lire Les mémoires d'Hadrien que j'avais trouvé encore supérieur.