Logo Agora

 AccueilAccueil   Votre bibliothèqueVotre bibliothèque   Ajouter un livreAjouter un livre   FAQFAQ   RechercherRechercher   ForumsForums 
 MembresMembres   GroupesGroupes   ProfilProfil   Messages privésMessages privés   ConnexionConnexion 
Les notes de lectures recherchées

4 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 1 note de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (3 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : chasse a l'homme, decadence, etats-unis, litterature americaine, litterature contemporaine, poursuite, reglement de compte, sherif, texas, trafic drogue, tueur, tueur en serie, violence absurde

[Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme | Cormac Mc...]
Auteur    Message
Max




Inscrit le: 10 Aoû 2006
Messages: 403

Posté: Jeu 22 Oct 2009 14:11
MessageSujet du message: [Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme | Cormac Mc...]
Commentaires : 0 >>

Nous sommes dans les années 80, au sud du Texas, dans la zone frontière entre Etats-Unis et Mexique. Un matin, parti chasser l'antilope sur les rives désertes du Rio Grande, Llewelyn Moss tombe sur les traces d'un carnage : des véhicules criblés de balles, des cadavres, un agonisant, des armes, de l'héroïne, et une mallette pleine de dollars. Dont il s'empare. Mais le cadeau du ciel n'est évidemment qu'un piège du destin, une fatalité, une malédiction. Le voilà traqué à la fois par des truands mexicains et par un tueur psychopathe, Anton Chigurh, dont le dessein n'est pas tant de récupérer l'argent que de liquider celui qui l'a ainsi défié. Commence alors, de fusillades en massacres, une chasse à l'homme dont le dénouement ne peut être que fatal.

Le livre décline ainsi de façon réaliste et violente la vaine lutte de Moss contre Chigurh, sous le regard impuissant du shérif Bell, incarnation de l'homme de bonne volonté parfaitement désarmé devant la fatalité du désastre annoncé. Le caractère inéluctable de l'issue promise à Moss, l'absence d'épaisseur psychologique des personnages, ainsi que le style aride de McCarthy, peuvent déconcerter. En effet, l'écriture, incisive, se caractérise par un certain laconisme. La narration, entièrement composée au présent, est dépouillée et les dialogues, minimalistes. Lorsque les phrases s'allongent parfois, elles s'articulent alors sèchement autour d'une succession de "et" prosaïques (« Puis il ramasse sa bouteille d'air comprimé et le pistolet à tige et sort par la porte et monte dans la voiture de l'adjoint et met le contact et fait demi-tour en marche arrière et déboîte et rejoint la route »). Mais de cette austérité formelle, de cette scansion singulière, naît un certain magnétisme, un rythme hypnotique qui nous mène, à bout de souffle, au bout de ce récit très noir.

Description d'un monde contemporain débordant de sauvagerie et de perversité, ce récit est hanté par la violence des hommes et la question du Mal. Le monde selon McCarthy semble avoir définitivement sombré dans la barbarie et la folie, c'est un monde vide de sens, déserté par Dieu. McCarthy nous offre une vision terriblement pessimiste de l'évolution des Etats-Unis d'Amérique, une société en cours de naufrage qui ne connaît plus la valeur de l'humain.

« Comment ça se fait que les gens ne pensent pas que ce pays a pas mal de comptes à rendre ? Non. Ils n'ont pas de rancœur. On peut dire que le pays, c'est seulement le pays, qu'il ne fait rien par lui-même, mais ça ne veut pas dire grand-chose. Une fois, j'ai vu un type tirer sur son pick-up avec un fusil à pompe. Sans doute qu'il pensait que le pick-up avait fait quelque chose. Ce pays vous tue l'espace d'un éclair et on l'aime malgré tout. »


le cri du lézard
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
 
 
Powered by phpBB v2 © 2001, 2005 phpBB Group ¦ Theme : Creamy White ¦ Traduction : phpBB-fr.com (modifiée) ¦ Logo : Estelle Favre