Ce court roman raconte l'histoire d'Epiphane, monstre de laideur amoureux transi d'une beauté parfaite, Ethel. En quoi est-il terroriste ? Tout simplement parce qu'il parvient, lui, parfait laideron répugnant, à s'imposer dans le monde de la mode, sphère de l'avènement du beau. Toutefois, son amour pour Ethel reste un secret bien gardé par lui...
Ce que j'ai aimé dans ce roman : la réflexion sur le beau et le laid, l'humour, surtout vers la fin, lors du périple japonais, l'autodérision. Les descriptions de la laideur étaient... répugnantes, donc réussies.
Ce que j'ai moins aimé : le style du début, un peu ampoulé, qui contraste avec l'écriture plus drôlatique de la fin et, à mon goût, plus agréable. La réflexion sur le beau et le laid tourne vite à la répétition des mêmes poncifs, l'histoire elle-même est un peu convenue (le narrateur le souligne lui-même d'ailleurs...), la fin était totalement prévisible et franchement rapide, pour ne pas dire baclée, alors que je venais juste de me dire que la narration devenait intéressante.
Bref, une impression mitigée, qui me laisse surtout sur une sensation de pas-fini, si vous voyez ce que je veux dire. Bon, c'est mon deuxième Nothomb, après Stupeurs et Tremblements lu il y a plusieurs années. Franchement, je ne suis pas sûre de devenir fan un jour...
|