8 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Notation moyenne de ce livre : (5 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)
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ingannmic
Sexe: Inscrit le: 22 Aoû 2008 Messages: 737 Localisation: Mérignac
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Posté: Mar 18 Aoû 2015 13:37
Sujet du message:
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"Sans sang" mérite-t-il vraiment le qualificatif de "roman" ? Son format est davantage celui d'une nouvelle, conte cruel qui en quelques pages vous fait galoper à travers les décennies.
C'est un contexte vague qui nous y accueille, il y est question d'une guerre à peine terminée, d'exactions commises. C'est l'heure des comptes, de faire payer à ceux qui ont profité du conflit pour se livrer à des abominations...
Une petite fille subit les conséquences de cette croisade vengeresse, en se retrouvant orpheline...
Une histoire qui commence donc sur un sombre et violent préambule, dont nous retrouvons les échos bien des années plus tard, lorsque la vengeance aura changé de main...
Mais parce que c'est Baricco qui l'a imaginée, on y trouvera tout de même, inattendus, un zeste de poésie, une jolie pincée d'humanité qui permettent de conclure sur une note plus douce.
Malgré sa brièveté, "Sans sang" est un texte fort, minimaliste mais riche de questionnements sur des notions telles que la justice, le pardon. En peu de mots, l'auteur parvient à nous immerger complètement dans la dimension tragique de sa noire intrigue.
BOOK'ING
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[Sans sang | Alessandro Baricco, Françoise Brun (Traduct...] |
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Message |
K
Sexe: Inscrit le: 09 Juil 2008 Messages: 71 Localisation: Toulouse
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Posté: Jeu 20 Nov 2008 12:40
Sujet du message: [Sans sang | Alessandro Baricco, Françoise Brun (Traduct...]
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Pourtant grande fan de Barrico, je n'ai pas été conquise par ce roman (ou plutôt cette nouvelle).
Cette histoire est décomposée en deux partie.
Dans la premièer partie, quatre hommes en Mercedes se rendent dans une ferme isolée pour exécuter un homme qui vit là avec ses deux enfants. L'homme en question, Roca, dont on apprendra qu'il a été un bourreau pendant la guerre a le temps de cacher sa petite fille, Nina, sous une trappe avant de se faire descendre.
La deuxième partie raconte la confrontation en Nina et Tito, un des assassins de son père, et comment Nina arrive à pardonner à ce dernier.
Je suis peut-être passée à côté du livre, mais je ne sais pas ce qu'il faut en conserver. Pas un chef-d'oeuvre donc.
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[Sans sang | Alessandro Baricco] |
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Message |
Max
Inscrit le: 10 Aoû 2006 Messages: 403
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Posté: Mer 05 Nov 2008 11:00
Sujet du message: [Sans sang | Alessandro Baricco]
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u n
«Tito déplaça une panière de fruits. Il reconnut sur le plancher la forme d'une trappe. Il tapa un grand coup par terre avec sa botte, pour entendre quel bruit ça faisait. Il déplaça deux autres panières. C'était une petite trappe, découpée avec soin. Tito leva les yeux. Par une petite fenêtre on voyait, dehors, l'obscurité. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il faisait déjà nuit. Il se dit qu'il était temps d'en partir, de cet endroit. Puis il s'agenouilla sur le sol, et souleva le volet de la trappe. Il y avait une petite fille, là au fond, pelotonnée sur le côté, les mains cachées entre ses cuisses, la tête légèrement pliée en avant, vers les genoux. Elle avait les yeux ouverts.
Tito pointa son pistolet sur la petite fille.»
d e u x
«- Bonsoir, dit-elle.
L'homme leva les yeux de son journal. Il s'apprêtait à dire quelque chose, mais quand il vit le visage de la femme il s'arrêta, et n'alla pas plus loin. Il resta ainsi, à regarder ce visage.»
Cachée dans un trou, sous le plancher d'une ferme, la petite Nina assiste à l'assassinat sanglant de son père et de son frère. Pourquoi ont-ils été massacrés ? Il est vaguement question de règlement de comptes, aux lendemains d'une guerre. Mais l'on ne saura jamais laquelle, ni les raisons exactes du carnage. Un demi-siècle plus tard, Nina retrouve l'un des assassins, l'invite au café, se lamente sur la cruauté du destin, et le conduit dans une chambre d'hôtel... Et on s'arrête là, en se demandant où l'auteur à voulu en venir. On s'interroge, en quête d'explication et de sens : s'agit-il d'une fable, d'une parabole ? On le suppose. Mais on n'en trouve pas la clef : la vengeance ? L'engrenage de la violence ? La dépendance à l'horreur ?
«Le pays allait de l'avant, bien loin de la guerre, à une vitesse incroyable, en oubliant tout. Mais il y avait tout un monde qui n'en était jamais sorti, de la guerre, et qui dans ce pays heureux n'arrivait pas à redémarrer. Moi j'étais comme ça.»
Baricco habille de points de suspension une histoire rachitique. Rien de saisissant, rien de bouleversant, rien de franchement mauvais ou raté non plus. Entre-deux. Une belle écriture par moment, quelques très jolis passages, mais au final, cela reste confus et vain.
le cri du lézard
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[Sans sang | Alessandro Baricco] |
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