13 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 9 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : accompagnement, amitie, cancer, esperance, guerre, guerre 39-45, humanite, mal, maladie, mort, ss, varape, vie
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[Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau] |
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BlueSyrinx
Sexe: Inscrit le: 05 Nov 2013 Messages: 266 Localisation: Paris
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Posté: Dim 30 Mar 2014 12:03
Sujet du message: [Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau]
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Deux récits se mêlent et s'entrecroisent, racontés tous deux par un même narrateur, confronté dans son vieil âge au cancer de sa belle-fille qui vit avec sa famille ses derniers jours, et qui se remémore la disparition de Stéphane, son ami, lors de la guerre, retrouvé noyé lors de la Libération.
J'ai trouvé ce récit assez fort, il est difficile parfois de suivre le narrateur et de s'accommoder des ponts entre les deux histoires contées.
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[Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau] |
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Message |
C-Maupin
Sexe: Inscrit le: 06 Mai 2006 Messages: 1917
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Posté: Dim 11 Aoû 2013 10:41
Sujet du message: [Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau]
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Commentaires : 1 >> |
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Une réflexion profonde et sans complaisance sur la fin de vie, la déchéance et la mort. Des personnages émouvants et plein de dignité comme "la mère" qui sait accompagner sa fille et soutenir son espérance. Un regard acéré sur toutes les absurdités de la vie moderne.
Seul bémol, certains passages, les réflexions du SS responsable de la mort de Stéphane, me sont restés incompréhensibles et étrangers.
Commentaires de Gérard :
Tout à fait d'accord avec ce qui précède !
J'ai apprécié la pudeur de toutes ces descriptions et j''ai particulièrement aimé le chapitre très fort où les femmes à la fois se battent contre la déportation de leurs proches et empêchent un massacre par leur comportement.
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[Le boulevard périphérique | Henry Bauchau] |
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Message |
ingannmic
Sexe: Inscrit le: 22 Aoû 2008 Messages: 737 Localisation: Mérignac
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Posté: Mer 11 Juil 2012 18:55
Sujet du message: [Le boulevard périphérique | Henry Bauchau]
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Commentaires : 2 >> |
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Chaque jour, le narrateur emprunte le périphérique parisien pour rendre visite à Paule, sa belle-fille atteinte d'un cancer, qui est hospitalisée.
Le spectacle de la douleur, la proximité de la mort, font resurgir le souvenir d'une autre mort, survenue trente-six ans auparavant, celle de son ami Stéphane, homme serein, discret et généreux, qui, en l'initiant à l'escalade, lui a permis de surmonter certaines de ses peurs, de se dépasser. Leurs chemins s'étaient séparés au moment de la seconde guerre mondiale : le narrateur, soutien de famille, n'a pas quitté son foyer, alors que Stéphane s'est enrôlé dans la résistance ardennaise. Il y a laissé la vie, dans d'obscures circonstances que son ami, une fois le conflit terminé, a tenté d'élucider.
C'est ainsi qu'il est entré en contact avec Shadow, l'officier allemand à l'origine de la mort de Stéphane...
En remontant le fil de ses souvenirs, qu'il dévide en même temps que la maladie de Paule progresse, le narrateur se livre à une analyse introspective de l'impact de ces événements passés et présents sur sa manière d'appréhender le monde, de se comporter avec ses proches.
Avec sincérité et humilité, dans une démarche à la fois intellectuelle et émotionnelle, il envisage l'approche de sa propre mort, et avec elle, le risque grandissant de la maladie, de la dépendance. Cela lui permet aussi de se positionner dans la hiérarchie générationnelle, une démarche difficile, qui l'amène à assumer un rôle avec lequel il ne se sent pas toujours à l'aise, le rôle de celui qui conseille, qui doit assumer sans hésitation ses prises de position.
Avec le recul des années, il s'interroge aussi sur les sentiments qui le liaient à Stéphane, sur son incapacité, depuis toujours, à mettre en mots ses émotions. Il mesure, avec mélancolie mais sans pathos, toute l'intensité de l'amour que son ami, si réservé, d'humeur toujours égale, éprouvait pour lui, et qu'il n'a pas su apprécier à sa juste valeur.
Par l'analyse qu'il fait de lui-même, sans complaisance, avec la volonté évidente de mieux se comprendre, le narrateur aborde des problématiques, lance des questionnements susceptibles de toucher chacun d'entre nous. L'auteur fait preuve à la fois d'acuité et de délicatesse, et j'ai trouvé certains passages très beaux, très émouvants.
BOOK'ING
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[Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau] |
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Auteur |
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Message |
andras
Sexe: Inscrit le: 20 Sep 2005 Messages: 1800 Localisation: Ste Foy les Lyon (69) -- France
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Posté: Lun 23 Nov 2009 23:37
Sujet du message: [Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau]
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Ce roman (le 2ème d'Henry Bauchau que je lis) me laisse une impression mitigée. Parfois il m'a touché, il m'a même parfois séduit et j'ai eu envie de lui tirer mon chapeau, et puis quelques pages plus loin je le trouvais insupportable de prétention, de complaisance dans la noirceur, j'avais envie de crier à l'auteur : "Eh dis-donc, tu n'en fais pas un peu trop, là ?". Au risque de paraître moi-même prétentieux, je trouve que ce livre est une profession de foi de désespérance. Je salue le travail de l'artiste mais je ne peux souscrire à cette vision : à force de jeter du noir sur la toile à grand coup de brosse, on arrive à une sorte de magma indifférencié où le résistant n'est plus que le double du SS : la maîtresse de l'un devenant "naturellement" celle de l'autre et les muscles de l'un valant la force d'esprit de l'autre. Un malaise s'installe. Quand Bauchau croit reconnaitre soudain sous les traits du tortionnaire nazi le prêtre qui fut le maître du narrateur, on se demande ce que Bauchau veut nous avouer de son enfance. En tout cas, pour écrire des choses aussi noires, il a dû être bien humilié, cet homme.
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[Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau] |
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Message |
mamoune
Sexe: Inscrit le: 24 Sep 2005 Messages: 2135 Localisation: Ste Foy les Lyon (69)
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Posté: Sam 14 Nov 2009 19:44
Sujet du message: [Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau]
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Je n'ai pas terminé ce livre, en tout cas j'ai lu "en diagonale" jusqu'à la fin, en sautant pas mal de passage car je voulais quand même connaitre l'issue de cette histoire.
Je n'ai pas réussi a rentrer dedans pourtant j'ai lu et me suis accrochée jusqu'à la page 100 (il fait 250p).
Je n'ai pas compris le rapport et le rapprochement entre les deux histoires (celle de la belle-fille qui lutte contre le cancer et cette histoire d'amitié avec un garçon qui s'est passé il y a longtemps pendant la guerre). Du coup ça a perturbé ma lecture de chercher le sens ....bon tant pis.
Après l'enfant bleu, j'avais eu l'envie de lire un autre livre d'Henry Bauchau, ça n'a pas été le bon.
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[Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau] |
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Message |
Automnale
Sexe: Inscrit le: 30 Oct 2007 Messages: 576 Localisation: Montigny le bretonneux
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Posté: Sam 13 Sep 2008 22:51
Sujet du message: [Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau]
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Même si l'ambiance est souvent pesante, ce livre m'a profondément touchée par sa justesse. Il décrit au plus près la réalité intérieure d'un homme qui se regarde au miroir de la mort de l'autre, de celui qu'il a aimé, de celle qui part. Pas à pas, je l'ai suivi dans cette inexorable attente, dans cette impuissance remplie de force et d'acceptation. Accompagner jusqu'à la fin, porter en soi l'image de l'autre, de soi...Regarder la vie...
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[Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau] |
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Message |
Momo
Sexe: Inscrit le: 04 Oct 2005 Messages: 443
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Posté: Lun 30 Juin 2008 9:15
Sujet du message: [Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau]
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Ce roman relève t-il de l’autobiographie ?
Je ne sais pas, mais ce dont je suis certaine c’est qu’il est plein de vérités.
Ce sont des vérités humaines où se côtoient et luttent les destins, les raisons d’espérer et celles d’avoir peur.
Le narrateur croisent plusieurs époques de sa vie marquées par l’ombre de la mort : souvenirs de la petite enfance, de l’occupation et celle où il se rend de banlieue à banlieue vers l’hôpital où se meurt Paule, sa belle fille.
Ecrit avec des mots simples, des mots vrais ce roman est d’une force extrême, mais d’une force toute en finesse.
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[Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau] |
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Message |
bertrand-môgendre
Sexe: Inscrit le: 10 Mar 2007 Messages: 88 Localisation: ici et là
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Posté: Ven 11 Avr 2008 20:36
Sujet du message: [Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau]
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Le roman débute par une écriture pauvre en vocabulaire. La déclinaison du verbe faire ou voir tourne à la franche rigolade.
Henry Bauchau réussit pourtant à m'entrainer dans son histoire grâce à sa sincère humanité.
Humanité à propos du compte rendu de la manifestation des femmes belges, opposées aux départs de leurs hommes, pour le travail obligatoire instauré par les Allemands lors de la dernière guerre. Une forte émotion dans ce récit, gonflé par la peur de ces êtres aux mains nues, face à la barbarie armée. Cette vérité qui me prend aux tripes avec une clarté transmise à travers le sentiment de panique, l'impuissance devant une bête noire, casquée, menaçante, tout pouvoir de destruction à portée de fusil.
Humanité à propos de sa belle-fille, Paule, ingénieure commerciale basée à Vancouver, il écrit d'elle :
“elle n'est pas tournée vers l'être, mais vers l'avoir”.
Il la suit main dans la main, accompagnant sa lente descente aux enfers, attirée par le cancer, ce mangeur d'hommes.
Sincère humanité à propos de son copain de jeunesse, Stéphane l'alpiniste bucheron, dont l'amitié enveloppe le roman d'une ambiance bénéfique aux douceurs poétiques disséminées entre les moments de tristesse.
Résistant belge, Stéphane l'homme des bois, accompli en silence un travail de nettoyage à la base, pour abattre méthodique les hauts fûts ronds.
Shadow le SS, accompli un travail de sape pour faucher les hommes, et agit sur les esprits pour détruire les prisonniers.
Shadow est une prison à lui tout seul. Il sait enfermer les résistants dans le cartel de leurs pensées, sceller les barreaux des ouvertures condamnées, enchainer les âmes à leur bourreau persécuteur.
Shadow pénètre l'esprit des forts en gueule, jusqu'à prévoir leur désir d'évasion.
Le narrateur retrouve Shadows emprisonné à son tour, trente-six ans après la guerre. Ses entretiens à l'hôpital chevauchent les visites avec sa belle fille, elle-même enfermée dans le carcan de sa maladie.
Le narrateur (n'est-il pas Henry Bouchau lui-même ?) poursuit son enquête sur la mort de son ami Stéphane. Le chasseur devient proie. Un travail de fin psychologue donne à la victime le syndrome de Stockholm, où l'opressé tombe en amour de son opresseur.
L'histoire relate aussi l'emprise de ces agresseurs (maladie ou êtres humains) sur leurs victimes, “un vrai héros qui s'amuse seul ”, qui avait, comme le SS, besoin d'une discipline sévère en appliquant ce principe :
“choisir ce qu'on préfère à ce qu'on ne préfère pas, c'est une maladie de l'esprit”.
Dépassé le stade de la forme, ce livre est étonnant.
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[Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau] |
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Auteur |
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Message |
sentinelle
Sexe: Inscrit le: 26 Juin 2007 Messages: 228 Localisation: Bruxelles
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Posté: Mer 27 Fév 2008 20:52
Sujet du message: [Le Boulevard périphérique | Henry Bauchau]
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J'ai aimé ce livre mais je vais avoir beaucoup de mal à expliquer le pourquoi du comment.
Difficulté à mettre des mots là où j'ai ressenti de l'émotion.
De quoi s'agit-il exactement ? On y parle des vivants et des morts, de la lumière et de l'ombre, de la pesanteur et de la légèreté, de la maladie qui nous plonge dans un temps suspendu fait d'attente et du quotidien des proches qui défile à toute allure.
Le boulevard périphérique que le narrateur emprunte chaque jour pour rendre visite à sa belle-fille atteinte d'un cancer renvoie à un éternel recommencement que Sisyphe n'aurait pas désavoué. La figure maternelle qui veille sur sa fille qui se meurt, la figure paternelle qui vieillit et qui ose enfin le lâcher-prise que sa vieillesse autorise. Les échos que cette mort engendre chez le narrateur.
Il y a dans ces pages un récit de 12 pages qui m'ont terriblement émue.
Ce récit fait part des souvenirs du narrateur à propos d'une rafle pour le compte du Service du travail obligatoire durant les années d'occupation nazie en Belgique. Ce passage, qui prend des allures de tragédies grecques, est absolument bouleversant.
Cette lecture ne me fut pas facile, bien que l'essentiel soit dit avec beaucoup de simplicité. Le foisonnement et l'universalité des thèmes abordés font inévitablement ressurgir certaines émotions chez le lecteur.
Citation: Je voudrais faire l'économie de toutes les morts que j'ai vécues, de celles que je devrai vivre encore. Je ne peux pas, je suis dans ce temps, dans ce monde, il n'y en a pas d'autre.
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