Inishowen est une région reculée en Irlande. C'est de cette région qu'est originaire Ellen, l'épouse d'un médecin notable à New York, qui la trompe avec une ancienne élève d'élève, une jeune femme de 25 ans.
Ellen est malade, on lui a diagnostiqué un cancer du pancréas qui lui laisse quelques mois à vivre tout au plus.
Sans en dire un mot à sa famille, elle entreprend de les consacrer à partir à la recherche de sa mère biologique, qui l'a abandonnée à sa naissance, avant qu'elle ne soit adoptée par un couple d'américains.
Tout ce qu'elle a, c'est l'adresse d'un couvent qui aurait conservé les coordonnées de sa mère, et par le biais duquel elle parvient à établir une correspondance, permise par une soeur qui joue les intermédiaires.
Sans autre information que le refus de sa mère de la rencontrer, elle part pour l'Irlande.
A Dublin, elle rencontre Martin Aitkin, un policier divorcé et traumatisé par la mort de son fils Robbie, renversé par une voiture quelques années plus tôt.
Ces deux êtres abîmés vont partir ensemble pour Inishowen, sur les traces de la mère d'Ellen.

Inishowen est un récit poignant, à la fois dur et pudique, qui, sans verser dans un romantisme aseptisé ou un discours convenu et fade, nous donne envie de croire aux deuxièmes chances, quelle que soit la forme sous laquelle elles se présentent.

Le sempiternel flic désabusé irlandais; le mari bien propre sur lui, chirurgien esthétique en Amérique et coureur de jupons invétéré ; la femme trompée atteinte d’un cancer qui veut retrouver sa mère biologique qui l’avait abandonnée à sa naissance ; des adolescents un peu crétins mais bien gentils dans le fond ; le bon vieux copain milliardaire égocentrique et complètement disjoncté, sans oublier les habituels conflits en Irlande où l’alcool coule à flots et les petites frappes comptent les points, bref rien de nouveau sous le soleil me diriez-vous. Oui mais c’est sans compter sur Joseph O’Connor. Il arrive à nous présenter ces personnages de manière si touchante sans jamais se départir de son humour sarcastique que la sauce prend malgré tout. Ce n’est pas son meilleur roman mais j’ai passé un agréable moment de lecture.

Joseph O' Connor structure son roman sur une période de dix journées, rapides, intenses d'émotions, s’échelonnant de l'avant-veille du jour de Noël 1994 au jour de l'an nouveau.
L’histoire commence par un entrefilet journalistique où le compte-rendu d’un abandon survenu le 27 décembre 1948, dans un pays du nord de l’Irlande, signe la clef de sol des inquiétudes et des mésaventures de la femme entre deux âges Ellen Amery; des souffrances qui produiront en elle l’obsession légitime de se réapproprier ses origines, reléguées à un passé douloureux.

Ellen, d’origine irlandaise et une vie américaine vécue intensément mais avec tant de choses à porter sur les épaules, décide de retourner toute seule dans son pays d'origine, pour chercher, pour rentrer chez elle, pour trouver une nouvelle voie de sortie.
Martin, policier irlandais à la vie gâchée par de mauvais choix et aux deuils jamais finis, la rencontre par hasard. Et ils partent ensemble.
Ceci peut ressembler à une histoire à l’eau de rose mais bien au contraire c’est un voyage de l'âme, et plus encore de l'âme de la vie, corps et âme.





La qualité principale d'O'Connor est selon moi, plus que l'histoire, l'écriture.
Une écriture forte, émouvante, déchirante et ironique, tout ça ensemble. Jamais doucereuse, jamais niaise.
Elle a réussi parfaitement à donner corps à la douleur qui vous anéantit, au manque d'espoir, à la prise de conscience de ne plus avoir le temps. Son ironie est triste mais de cette tristesse qui ne renonce pas.
Elle est vraiment difficile à décrire, mais j'ai trouvé sa prose vraiment magnifique.

La fin est un peu bâclée, mais l'ouvrage dans son ensemble vaut réellement la lecture.
Ce fut mon premier roman de O’Connor, un véritable coup de cœur, et d’avance, je savoure nos prochaines rencontres.

Un titre évocateur qui m'a fait rêver, c'est déjà ça...
Une américaine qui se sait condamnée par la maladie fugue en Irlande pour fuir son mari volage, son confort bourgeois et retrouver la trace de sa mère naturelle qui l'a abandonnée à sa naissance. Elle tombe amoureuse d'un policier dublinois lui-même en panne dans sa propre vie. Tous deux partent pour Inishowen, qui détient, pour des raisons différentes, la clé de leurs parcours respectifs.
Le livre est plutôt quelconque, l'histoire pleine d'invraisemblances et de clichés, ni vraiment polar, ni vraiment romance... franchement décevant, mais tout ce qui brille n'est pas d'or, paraît-il.