Une tentative pour moi de rentrer dans l'univers noir de la fantasy "sombre". Effectivement c'est très sombre, très guerrier, ce qui toucherait certainement des lecteurs adeptes de fantasy en tous genres. L'histoire est impitoyable. Le "personnage principal" est multiple puisqu'il s'agit de la fameuse "Compagnie noire". On a affaire là à un héros maléfique, belliqueux, sans aucune morale. Bref difficile de s'y identifier.
Le scénario se déroule de manière étrange : tantôt très détaillé sur certaines scènes, qui peuvent s'étaler sur plusieurs pages, tantôt très succinct. Je dirais qu'il y a eu des coupes éditoriales pour rendre la lecture "plus intéressante"...?
Quant à l'écriture, je suis là encore très déçu, mais peut-être est-ce dû à la traduction : je trouve que le vocabulaire, les expressions sont pauvres et qu'on se rend compte rapidement des procédés stylistiques utilisés par l'auteur.
Bref bof.

La compagnie noire ou les livres du Nord, contient les trois premiers volumes de la série.
Si l'intrigue met du temps à s'installer lors du premier volume, j'ai de plus en plus apprécié le récit au fur et à mesure des quelques 1000 pages du premier recueil.
Il s'agit de "Dark Fantasy", l'ambiance est donc sombre et trouble, mais on y trouve malgré tout quelques rares étincelles de lumière (l'amitié, l'amour, la fidélité, l'entraide, le courage) qui irradie l'ensemble.
Loin de tout manichéisme, récit où la magie est omniprésente, on finit par se sentir membre de la compagnie et on s'attache véritablement aux personnages principaux, à savoir Toubib, Corbeau, Qu'un œil, Gobelin, Silence et bien d'autres.
Il y a peu de femmes dans l'aventure mais elles ont un rôle primordial car tout ou presque s'articule autour d'elles.

Me voilà donc accro… j'ai hâte de poursuivre avec le deuxième recueil (La Compagnie Noire : Les livres du Sud).

Extraits :

"La vie n'est qu'un cri éphémère dans les mâchoires de l'éternité"

"Cette fois, je m'amusais avec l'enfance de la Dame. J'aime imaginer l'enfance des scélérats. Quelles torsades et quels nœuds formaient le fil qui reliait la créature de Charme à la petite fille qu'elle avait été ? Prenons les petits enfants. A de rares exceptions près, ils sont mignons, adorables, de vrais amours, aussi doux que du miel battu au beurre. Alors d'où viennent tous les êtres malfaisants ? Quand je me balade dans nos baraquements, je me demande comment un bambin rigolard et curieux a pu devenir Trois-doigts, Jovial ou Silence."