L'intensité dramatique dans ce second tome va crescendo entre les trois personnages principaux : le prince Léon (l'idiot), la jeune Aglaé Epantchine et la belle Nastassia Pulipppovna.
Des personnages secondaires prennent une place plus importante : le phtisique Hyppolite, le fourbe propriétaire Lebedev...
Un classique de la littérature russe du XIXème siècle.

Le jeune prince Léon Muichkine est parti soigné son épilepsie en Suisse et est de retour en Russie où l'attend un héritage. Dès son arrivée à Saint-Pétersbourg, il voit le portrait de la ravissante Nastassia Philippovna Barahkova et fait la connaissance de la famille du général Epantchine dont l'épouse est une lointaine parente.
Faisant preuve à la fois de candeur et de clairvoyance, le prince fait ressortir la personnalité profonde de ceux qui l'approchent.
Un classique du roman russe, agréable à lire.

On découvre tout le petit groupe de Petersbourg, l'univers dans lequel va surgir l'Idiot, le Prince Mychkine. Petit monde bourgeois qui me rappelle pas mal les pièces de Tchekhov : des vrais-faux riches qui vivent plus de leur réputation que de leur argent, qui courent après des fortunes cachées, qui manigancent, qui s'aiment, se respectent ou se détestent. Une sorte de brouhaha gigantesque où tous s'observent, se méfient (tiens ça me rappelle un peu la scène du salon de Visconti dans Mort à Venise).

Dostoievski décortique avec plaisir toute la noirceur humaine, l'avarice, l'hypocrisie, à lire on a l'impression d'être embarqué dans un tourbillon insensé où chacun perd ses repères (et je me suis un peu perdue parfois).
Face au regard de l'Idiot, tous semblent se mettre à nu, et donner à voir leur pathétique caractère. Aucun des personnages n'attire réellement la sympathie du lecteur, la pitié parfois... Le Prince Mychkine est trop évanescent (et le restera pendant les 800 pages... un peu dommage), et les autres sont trop pervertis.
Une plongée pas très reluisante dans un monde où tous tentent de s'utiliser et de parvenir à ses fins par n'importe quel moyen, tout en étant tout de même extrêmement lâches.

Je n'avais jamais goûté du Fédor, pas même au petit déjeuner.
Et je suis bien emballé, je dois dire.
A part certains passages que j'ai trouvé un peu longuets, l'idiot parle à mon "cadre de référence", si je puis dire. Et me donne envie de lire d'autres monuments de Dostoievski, notamment les frères Karamazov.

3 mois pour le lire, mais ça y est, je suis arrivée à bout de l'Idiot !
Lecture dégustée page par page, leeeeentement. Ce n'est pas un roman qui m'a captivée, mais en même temps, je n'ai pas pu l'abandonner. J'ai eu beaucoup de mal à accrocher au début, puis l'intérêt a grandi au fur et à mesure.
Un grand chef d'oeuvre, évidemment.