Kino est un pauvre pêcheur de perle qui vit heureux, dans sa hutte, avec sa femme Juana et leur bébé Coyotito.
Mais quand celui-ci est piqué par un scorpion, Juana émet le vœu que son mari pêche une grosse perle qui permettra de payer le médecin (véreux) au lieu de souhaiter la guérison de son fils.
Ce conte magnifique est très triste et démontre qu'un pauvre ne pourra jamais parvenir à échapper à sa condition de pauvre, même quand la "chance" semble le favoriser.

Un livre marquant par son contenu plus que par sa taille (120 pages).
On se laisse tout de suite happer par le style de Steinbeck avec de superbes descriptions autant sur l'environnement que sur les comportements des protagonistes. On retient son souffle en même temps que Kino le pêcheur, on a peur comme lui, on tremble, on transpire, bref, on vit au travers de ce livre bouleversant, magnifique, tragique.
Une petite leçon de vie signée Steinbeck!

Une novela. Une fable sociale sur la fatalité et la misère.
Naitre pauvre et être condamné à le rester. Entrevoir la fortune par l'entremise d'une perle géante pêchée par hasard. Rêver de s'élever et réaliser qu'on est cloué au fonds. Que tes pairs ne te seront d'aucune aide et que les notables feront tout pour te maintenir au fonds.
Espérer s'élever et s'apercevoir qu'on peut sombrer encore plus bas, qu'il y a toujours des marches à descendre.

L'argent ne fait définitivement pas le bonheur.

Dommage qu'on fasse lire ce texte à des collégiens immature qui n'en perçoivent pas le sens.

Une histoire magistrale.

Une courte histoire triste d'un pêcheur pauvre trouvant une perle géante.

C'est du Steinbeck, c'est donc délicieusement bien écrit, les décors, les personnages, c'est magique.
Mais ce n'est pas mon préféré, un peu trop mâtiné de religieux, de fatalisme, d'intolérance. Et puis c'est crispant cette idée, dès qu'on commence le livre, qu'on sait de toutes façons plus ou moins comment ça va se terminer...

Steinbeck raconte l'histoire d'un pauvre pêcheur indien qui vit dans une hutte avec sa femme et son jeune fils dans la région de Salinas en Californie. Son fils Coyotito venant d'être piqué par un scorpion, Kino et sa femme Juana entreprennent de pêcher une perle dont la vente suffira à payer le docteur. Mais Kino ne pêche pas une simple perle, il pêche la plus grosse du monde, la Perle du Monde. Dès cet instant, la cupidité, la méfiance et l'envie le rongent et plusieurs malheurs surviennent. Kino décide alors de partir, avec sa femme et son fils, au-delà de la montagne, dans l'espoir de vendre sa perle.
Je connaissais l'histoire ,mais j'ai eu envie de la relire ,mais en anglais.

Le jour où Kino l'Indien pêche la Perle du Monde les forces du mal se déchaînent autour de lui...
Un grand classique sur les aspirations des hommes et leur destin

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Ce livre est lâché par l'équipe de bibliothécaires du Val d'Orge dans le cadre des Chemins de lecture du 13 au 21 octobre 2007.

Ville du lâcher : Ste-Geneviève-des Bois - Date du lâcher : 16/10/2007

Je croyais qu'il s'agissait d'une relecture. En réalité, je n'en avais lu que quelques extraits.
Max a déjà tout dit dans sa note de lecture...
J'ai trouvé ce roman très poétique, plus proche de l'apologue que d'une simple chronique. Il semble que, pour que les classes sociales deviennent des castes, la terreur et l'ignorance veillent.
Lorsque Kino trouve la perle, pas strictement l'équivalent de nos loteries, puisqu'il s'agit du produit de son travail, il est condamné par ce qu'il est lui-même, un homme pauvre, exploité, sans entregent, à ne pas pouvoir l'utiliser. Il luttera jusqu'au bout pour éviter la fatalité ; et la fin est à la fois une soumission et un ultime refus à cette fatalité.

«Jouant de sa lame comme d'un levier, il le fit céder et le coquillage s'ouvrit. Les lèvres de chair se crispèrent puis se détendirent. Kino souleva le repli et la perle était là. Elle accrochait la lumière, la purifiait et la renvoyait dans une incandescence argentée. Elle était aussi grosse qu'un œuf de mouette. C'était la plus grosse perle du monde.»

C'est l'histoire d'une grosse perle, comment elle fut trouvée, puis perdue à nouveau. C'est l'histoire de Kino, le pêcheur, de sa femme Juana et de leur bébé Coyotito. C'est la courte fable d'un pauvre pêcheur d'origine indienne qui pêche, en Californie, la plus grosse perle du monde. Il espère qu'elle lui apportera tout ce dont il a toujours rêvé, le meilleur pour sa femme et son fils, la reconnaissance sociale, et le respect. Mais cette découverte éveille les convoitises des voisins et déchaîne autour de lui les forces du mal...

Le thème et le message de l'oeuvre sont très simples : "l'argent ne fait pas le bonheur". Mais au-delà de cette simplicité, le style de Steinbeck métamorphose le conte en une parabole tragique jugeant de la nature humaine, de la jalousie et de la corruption. Steinbeck caractérise remarquablement les comportements humains, dans des passages courts mais acérés. Ses descriptions des vices et des vertus des hommes sont d'une justesse terrible et implacable. Toute l'analyse de l'auteur est distillée grâce à un style fluide. L'intrigue est menée comme dans un roman policier, les événements se succèdent afin de garder le lecteur toujours en émoi, jusqu'au dénouement tragique.

Un texte agréable pour le style Steinbeck mais dur par l'histoire très noire et jusqu'au bout sans éclaircie.


le cri du lézard