Bienvenue dans l’univers singulier de Franck Thilliez.

Train d’enfer pour Ange rouge est le point de départ du monde glauque où nous entraîne Thilliez. Dès les premières phrases, il n’y a pas de faux semblants. Les personnages sont usés par leurs fêlures et les victimes sont massacrées. Voilà, le décor est posé.

Nous faisons donc connaissance avec le commissaire Sharko. Il s’accroche à son métier tel une bouée de sauvetage pour ne pas sombrer dans la folie : sa femme a disparu il y a six mois. Il ne lui reste d’elle qu’une barrette à cheveux retrouvée dans le parking de leur domicile.
Il est appelé pour une nouvelle enquête qui est des plus sordide. Une jeune veuve a été retrouvée dans sa demeure, ligotée et découpée. La scène de crime est insoutenable.
Sharko va entrer dans l’univers pervers du sadomasochisme et de la torture extrême. Sa descente dans l’horreur va être semée de cadavres. Il ne pourra plus se défaire de cette odeur de sang. L’esprit de l’Ange Rouge flotte près de lui.

C’est le second roman de Thillez que je lis et je dois bien avouer que son penchant pour les perversions sexuelles est omniprésent. Pourtant, malgré le malaise qui s’installe face à ce déballage de violence, on est comme aspiré dans le sillon des personnages. On veut aller plus loin, on veut connaître l’identité du détraqué. Qui est cet être dénué de conscience ? Et pourquoi fait-il cela ?
Il ne faut pas oublier l’enquête en elle même. L’auteur est un amateur du genre. Avec force de détails, il mène le lecteur au coeur du travail complexe des hommes de la police : les hommes de terrain, les scientifiques…
Le passage le plus marquant du roman est sans conteste l’autopsie détaillée de la première victime. C’est très dur de suivre le médecin légiste, mais c’est tellement criant de vérité.

Si vous êtes une âme sensible, il vous sera difficile de traverser l’enfer au côté du commissaire Sharko, mais si vous êtes courageux, vous apprendrez que l’homme est capable de surpasser ses limites …

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écriture magnifique, pour un roman d'une noirceur absolue (pourtant friande de romans noirs, j'étais au bord de la nausée à certains moments)
suspense tellement palpitant que j'ai du finir absolument ce livre à 3h du matin !
à lire, mais j'avais préféré "la chambre des morts" de ce même auteur

Franck Sharko, le commissaire qui est aussi le narrateur de ce récit écrit à la première personne traque un desaxé qui enlève des femmes auxquelles il fait subir les pires tortures avant de les tuer.
Un roman qui se ballade de décor en décor et aborde des thèmes très variés : le mileu SM, le snuff movy, la cybercriminalité, les techniques de profilage, les expériences sur les animaux...
On imagine le travail de documentation titanesque qu'a effectué Thilliez pour écrire ce premier roman... très glauque, scabreux, mais somptueux et palpitant !
Une lecture qui prend aux tripes, les souffrances qu'on endure avec Sharko nous laissent parfois au bord de la nausée... pour finir complètement groggy, abasourdi ... après la dernière page on relit la préface encore et encore, tant ce livre est difficile à lâcher.